2003. Un nouveau coronavirus, le SARS-Cov (en anglais), provoque la panique.
Cela dure un an.
Bilan : 8 000 infectés dans 29 pays et 770 morts… Bref, un bon gros délire. Déjà. Une sorte de petite mise en jambe pour la covidémence de 2020 (sans oublier le MERS de 2012)…
Mais, cela relança l’intérêt pour les coronavirus… Et les labos se mirent au travail pour développer un vaccin. Frissons. Pognon. Joie. Félicité. Avancées scientifiques. Encore plus de pognon.
En 2006, une étude parle déjà des “challenges” (difficultés) posés par le développement d’un tel vaccin. Et rappelle au passage :
Additionally, coronaviruses may induce a short-lived immunity. This may be the reason that humans are subject to multiple infections with coronaviruses that cause the common cold.
Eh oui… le rhume est un coronavirus… et vous le chopez chaque année, voire plusieurs fois dans la même année… 😉
Déjà ça commence mal…
Cette idée d’anticorps à durée de vie très limitée est d’ailleurs reprise aujourd’hui, dans le cadre de la covidémence… par plusieurs experts (lire ici et là également).
En 2012, plusieurs candidats vaccins contre le SRAS avaient donc été développés dans le monde.
Vaccine studies for SARS-CoV-1 were started and tested in animal models. An inactivated whole virus was used in ferrets, nonhuman primates and mice. All of the vaccines resulted in protective immunity, but there were complications; the vaccines resulted in an immune disease in animals. No human studies were done, nor were the vaccine studies taken further because the virus disappeared.
(source)
Aucun de ces vaccin ne fut finalement testé sur l’homme. Car le virus avait disparu. Ooooooooh. Sauvé par le gong…
Mais, la vraie raison ou en tout cas une raison supplémentaire, est que… les tests sur les animaux se sont…. plutôt mal passés.
Des souris et furets développèrent de bons gros anticorps grâce à ces vaccins… Vif succès.
Sauf qu’après, une fois exposés au virus… ces animaux firent une paradoxical immune response, en clair, le système immunitaire devient fou, surréagit, rend l’organisme encore plus sensible au virus. Et l’issue est fatale. Clap de fin. RIP.
Caramba, encore raté.
Une étude de 2012 fait ainsi la synthèse de ces difficultés : “Immunization with SARS Coronavirus Vaccines Leads to Pulmonary Immunopathology on Challenge with the SARS Virus“.
L’étude est disponible ici.
Déjà son titre fout la trouille. Et sa conclusion ?
Inutile de traduire, votre sensibilité anglaise aura tout de suite cerné le problème…
D’autant que cet effet “paradoxal” fut constaté il y a fort longtemps déjà, dans les années 60… pendant les tests d’un vaccin contre… la rougeole !
Les enfants vaccinés… devinrent plus sévèrement malades que les enfants non vaccinés (source).
Aïe, ça pique.
Mais rassurez-vous… On nous dit que le SARS et le Covid-19 sont très différents d’un point de vue… épidémiologique… Certes. C’est même l’évidence.
8 000 cas pour le premier, contre 23 millions pour le second… oui en effet c’est très différent. 😉
Le Covid est infiniment plus efficace à se propager… Et il tue beaucoup moins (ceci explique en partie cela…).
Mais il n’en demeure pas moins que le Covid reprend entre 70 et 80 % du génome du SARS (source).
Et vous savez ce que disent nos amis asiatiques : “same same but different” ?
La question fondamentale (j’allais écrire le “Pari de Pascal” ! Que Dieu me pardonne) est donc la suivante : ce qui semble avoir remarquablement échoué pour le SARS… pourra t-il remarquablement réussir avec le Covid ?
😉
Qui acceptera de se faire injecter un covivaccin, en sachant cela ?
Et de mauvais esprits (pas moi !) pourraient éventuellement hausser les sourcils en apprenant que certains labos occidentaux ont fait des deals pour réaliser des tests cliniques, sur des hommes donc, dans des pays que Trump dans son infinie sagesse tweetesque, qualifierait de… shithole.
Moins risqué en terme judiciaire si ça partait en sucette avec les indigènes, euh pardon les habitants du cru ?
Je reconnais : nous sommes en pleine conjecture, et “il ne faut surtout pas faire d’amalgame” et “il convient d’être très prudent” voire même “cela ne nous regarde pas“.
Mais je vous laisse méditer… Et je ramasse les copies dans 4 heures.
Plus sérieusement, il est possible qu’un vaccin efficace et parfaitement sûr soit mis au point.
La science a souvent avancé par grandes enjambées, par à-coups.
Même si les vents sont objectivement contraires sur cette mer-là (D.Raoult rappelle d’ailleurs dans son bouquin… que côté innovation vaccinale… c’est le Désert des Tartares depuis de très longues années…).
Mais c’est surtout l’idée de pouvoir réaliser un tel vaccin en quelques mois... qui est profondément malhonnête.
On verra.
Le couillonavirus, à l’instar de ses frères aînés le SRAS et le MERS, disparaîtra peut-être subitement, comme par enchantement. Ou naturellement si vous préférez…
Juste après le 3 novembre par exemple ? 😉
Et du coup, le vaccin deviendrait inutile… (déjà commandé à plus d’un milliard de doses).
Nous aurions alors sur les bras une sorte de “Roselyne Bachelot” puissance X, à l’échelle planétaire.
Avouez que ça ferait une grosse, une très grosse Roselyne Bachelot.
Décidément, la vie est bien compliquée.
MISE A JOUR : je signale un article du Docteur Maudrux (cité dans mes sources), qui complète parfaitement le sujet (après la partie sur le sondage)
Jamais autant de labos ne se sont penchés sur une seule maladie. Plus de 200 recherches à ce jour, 139 en sont au stade préclinique, 26 aux essais chez l’homme. 6 labos semblent faire la course en tête : AstraZeneca avec Oxford, Moderna avec les autorités américaines, Pfizer avec les allemands de BioNTech, et 3 chinois, mais ils peuvent facilement être grillés par un outsider, russe ou autre.
Il note également (entre autres points) :
Il est surprenant d’ailleurs de voir qu’à cette étape, on teste ailleurs que dans son propre pays : on va tester en Afrique du Sud, au Brésil, en Inde, les russes dans l’armée, bien entendu tous volontaires spontanés pour la bonne cause