
A moins d’habiter dans une cave en Afghanistan vous avez forcément eu vent de la polémique au sujet des liens entre le paracétamol et l’autisme.
Le méchant Trump avec son ministre de la santé fou (RFK) ont publié un rapport pointant les risques chez les femmes enceintes.
Aux Etats-Unis, “Tylenol” (marque commerciale, comme chez nous le “Doliprane”) est le synonyme de paracétamol.
Immédiatement, les médias, les gogos et les gauchistes ont hurlé au crime de lèse-science.
Exemple le HuffingPost, temple de la bienpensance suintante :
“Paracétamol, autisme, hépatite… Donald Trump multiplie les fake news médicales en un discours”
Chez nous, l’Express toujours aux ordres :
“Derrière Donald Trump, l’autisme et le paracétamol, les inquiétantes obsessions de Robert Kennedy Jr.”
Du côté de France Cul, la radio publique fraônçaise, on est encore plus bouleversés (voire bouleversifs, spéciale dédicace à Toscan Séplanté) :
“Non, le paracétamol ne cause pas l’autisme”
Tiens prends ça Trump ! Non c’est non.
Quand Trump dit “oui”, il faut rétorquer “non”. Et inversement. C’est tout.
Si demain le 47ème président des Etats-Unis affirme que le feu ça brûle, tous ces gens trouveraient le moyen de nier et hurleraient à la “fake news”.
Il s’agit bien d’une maladie mentale.
On a d’ailleurs vu des femmes enceintes se filmer sur TikTok en train d’avaler des poignées de Tylenol pour simplement DEFIER Trump… dans une forme d’exorcisme halluciné.
Or vous connaissez la première règle du Fight Club : les “complotistes” ont toujours raison. 😉
Toujours.

Et si nous reprenions notre souffle… en étudiant les messages internes échangés par les employés de la société qui fabrique le Tylenol ? Ces documents ont été obtenus par le cabinet d’avocats Keller Postman LLC (en conflit avec la société qui possède aujourd’hui la marque).
Que lit-on ?
Que les employés (de Johnson&Johnson, propriétaire à l’époque) discutaient de ces liens… dès 2008 via des études internes et des remontées du terrain. Et qu’en 2018, ils parlaient même de preuves “lourdes” !
- 2008 : Andre Mann, responsable du bureau de la sécurité médicale des consommateurs chez J&J, reçoit une lettre d’un médecin exprimant ses inquiétudes. Il écrit en interne : « Nous n’avons pas d’autre choix que de considérer cela comme un signal de sécurité qui doit être évalué. »
- 2012 : Leslie Shur, responsable de la surveillance de la sécurité des médicaments après leur mise sur le marché chez J&J, reçoit une alerte d’un père inquiet au sujet des risques. Un collègue l’a signalée comme urgente « au cas où cela serait rendu public ».
- 2018 : Rachel Weinstein, directrice américaine de l’épidémiologie chez Janssen (un poste stratégique) envoie un e-mail à ses collègues : « Le poids des preuves commence à me sembler lourd ».
Alors que le discours extérieur de la société est constant (“le médicament le plus sûr au monde” blablabla), en réalité cela fait des années qu’en interne ils discutent des risques.
Cela pique un peu, non ?
Alors que faut-il conclure de cet énième foutoir ?
Dans le monde alternatif des anti-Trump… on dira que les employés de Tylenol sont fous. 😉
Plus sérieusement, on peut déjà prévoir la fin… Une constante outre-Atlantique : un méga procès.
Et cela coûtera cher au fabricant… Et ensuite, la FDA ajoutera discrètement des avertissements sur les notices du paracétamol. Les risques seront enfin reconnus…
Les “complotistes” finissent toujours par avoir raison.





