
Dans le monde d’avant, Jean-François plaçait sa petite graine dans la fleur de Marie-Chantal, et crac, 9 mois après, ça donnait un nouveau petit Français, tout dodu, tout rose.
On l’appellera Jean ou Marie.
Voire Jean-Marie ou Marie-Jeanne. 😉

La définition de la nationalité française était donc assez simple à comprendre.
Et d’ailleurs, personne ne posait vraiment la question en ces termes.
Ensuite, il y avait bien sûr le cas des immigrés. Des Russes, des Espagnols, des Portugais, des Italiens, des Polonais et autres étrangetés qui s’installaient dans notre beau pays.
Ils continuait à bouffer de la brandade de morue pour certains. Mais ils devenaient rapidement de bons Français, mangeant du saucisson et buvant du vin rouge, comme tout le monde, et baptisant leurs enfants, comme tout le monde.
Leur fond civilisationnel était identique à celui des autochtones : nous.
Ergo : ils se fondaient dans notre masse (“le creuset républicain“)… Ils s’intégraient pour reprendre le mot moderne.
Quand j’étais môme, tous les Français étaient blancs avec ici et là, quelques Antillais café au lait, quelques Africains et Maghrébins.
Là encore, la situation était simple.
Avec la catastrophe de la globalisation, tout a changé.
Aujourd’hui, le visage de la population a profondément changé, dans les grandes villes, dans les villes moyennes et même des villages.
Il est donc nécessaire de prendre la mesure de la machine qui fabrique des “Français”.
Car, oui, cette machine existe.
Elle s’appelle “acquisitions de la nationalité française“.

Vous connaissez sans doute la voie des “naturalisations“. Et celle des mariages. Mais quid des “déclarations anticipées” ? Cette sous-catégorie est systématiquement ignorée et pourtant elle représente un tiers du total… C’est surtout sa dynamique qui est effrayante, pardon intéressante…
De quoi s’agit-il ?
Des enfants nés sur le territoire français de parents étrangers. En clair, à 18 ans… abracadabra… ils deviennent administrativement… français.
Comme vouzémoi, selon l’expression consacrée (ils peuvent aussi le faire plus jeunes, à 13 ou 16 ans).
On y reviendra.
D’abord, premier coup de poing dans le nez. Savez-vous combien de personnes au total sont “devenues” françaises par acquisitions… sur les 30 dernières années (1995-2024) ?
3 669 393.
3,66 millions !

N’oublions pas : une bonne part d’entre-eux, jeunes adultes, ont fait et/ou feront des enfants… Ce n’est donc pas un événement fini… mais bien un processus qui s’étire dans le temps.
Pour mémoire (je prends toujours la même référence), le 2ème tour de la présidentielle de 2012 (Sarkozy, Hollande) s’est joué à 1,13 million de voix.

Vous allez me dire : victoire, ça baisse ! Oui et non.
Non, 100 000 par an, c’est toujours considérable.
Oui on n’a plus les délires des “régularisations” massives de la fin des années 90 début 2000 (aujourd’hui, les clandos restent clandos plus longtemps, c’est tout, ils s’accumulent, on les tolère d’où le délire de l’estimation des 700 000 clandestins, probablement le double puisque les ministres mentent en permanence).
Mais il y a une autre catégorie qui -elle- montre une certaine dynamique : les déclarations anticipées.

Vous voyez où je veux en venir ?
Cette catégorie va mécaniquement continuer à croître. Et de plus en plus vite.
Puisque les chiffres d’aujourd’hui reflètent la situation migratoire… 18 ans en arrière !
Pas besoin d’avoir fait Polytechnique option Couture pour comprendre que :
-l’invasion migratoire a fortement accéléré durant les 20 dernières années
-l’écrasante majorité vient de l’Afrique du nord / Afrique noire
-leur natalité est plus élevée que celle des Français de souche
-donc, de plus en plus de bébés naissent en France de parents étrangers hors UE (lire mon article ici)
-donc 18 ans après, cela fabrique de plus en plus de “Français”… de papiers
-et ces “Français” ne s’appellent certainement pas “Jean-François”, ni “Marie-Chantal”. Mais majoritairement “Mohammed” et “Aïcha” (60 % des naissances en Seine-Saint-Denis par exemple, les chiffres ici). Et leur culture d’origine constitue un obstacle à leur intégration.
-le problème de la non-intégration s’amplifie avec l’effet de masse.
Synthèse
Vous pouvez vous griffer le visage, crier à la propagande, à la paranoïa d’estrême-drouâte poutinophile et raciste… ce sont pourtant des chiffres, des faits.
Vous ne pouvez pas :
- nier.
- agir contre.
Je reformule. Que vous soyez :
-une ordure gauchiste xénophile raciste anti-occident
-un patriote aussi conscient des problèmes qu’effrayé
… vous l’avez -collectivement- dans le baba.
Excuse my french.
(source des données : Insee, et Direction générales des étrangers en France).
