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Quand la Chine dira “Fuck You” en mandarin

Cette plaisanterie ne fera bientôt plus rire personne.

Il y a quarante ans, la pensée de Deng Xiaoping façonnait la politique étrangère de la Chine avec une directive aussi simple que géniale :

« Gardez la tête froide et faites profil bas. Ne prenez jamais les devants, mais visez une grande réussite. »

Paraphrase : Hide your strength, bide your time.

Le contexte ? Juste après le traumatisme de la chute du mur de Berlin et des incidents de Tiananmen.

Il s’agissait pour la Chine de préparer son retour, de reprendre sa place, la première, forcément celle du milieuMAIS EN SILENCE.

Sans effrayer la puissance dominante occidentale.

Quelques décennies plus tard, le succès dépasse l’entendement.

Et nous nous approchons du moment lorsque la Chine NE SE CACHERA PLUS.

De quoi s’agit-il ?

De la défense de ses intérêts vitaux.

Je vous rassure tout de suite : Pékin n’a aucunement l’intention d’envahir vos pays en déclin et submergés par les masses du tiers-monde. Non, les chars de la PLA ne rouleront pas jusqu’à Brest (ça c’est bon pour CNN, LCI et BFMerde).

En revanche, la Chine n’hésitera pas à vous violenter, et très salement, si vous la menacez.

C’est cette étape politique que j’ai nommée avec mon sens légendaire de la synthèse : “comment dit-on fuck you en mandarin“. 😉

Dans ce cadre, il est nécessaire de rappeler l’existence d’évidences géopolitiques qui s’imposent au monde, qu’elles nous plaisent ou non.

Des exemples ?

Il est EVIDENT que JAMAIS la Chine n’acceptera une Russie, déconstruite et sous contrôle américain.

Jamais.

Donc, inutile de fantasmer (une de nos spécialités) : cela n’arrivera pas.

Pourquoi jamais ? Parce que la Chine est un morceau TROP GROS. Trop puissant. Trop intelligent.

Certes, en Ukraine, la Russie peine un peu face au bloc de l’Otan… Aucun soucis. La Chine supportera Moscou JUSQU’AU BOUT. Et si cela doit durer un demi siècle de plus, cela durera un demi siècle de plus.

Et croyez-le : à ce rythme, il n’y aura tout simplement plus un seul Ukrainien valide.

L’Iran bénéficie d’une position identique (les hydrocarbures bien sûr, et pour le reste il suffit de regarder une carte).

Toute idée de “regime change” qui serait piloté comme d’hab’ par les copains de la CIA et les dingos israéliens… c’est NIET.

Une impossibilité.

Ce point fondamental échappe aux analystes de l’Ouest. Ils pensent que la morale l’emporte sur tout le reste.

Et qu’à ce titre “Slava Ukraini” a du sens (Poutine est trop méchant). Idem pour les mollahs, méchants, que les Iraniens du quotidien sont supposés haïr.

Ils ont fini par croire à leur propre propagande. Pour un état, c’est le péché d’esprit suprême.

Seuls les intérêts vitaux comptent. Et quand il s’agit d’une superpuissance comme la Chine, alors ces intérêts vitaux s’imposent à tous.

On observe ainsi des chaînes logiques :

  • l’Ukraine neutre est vitale pour la Russie
  • la Russie est vitale pour la Chine
  • ergo : Pékin aidera Moscou jusqu’au bout en Ukraine

Je rappelle que la Corée du nord existe depuis 75 ans et que tant que des troupes américaines stationneront au sud de la péninsule et au Japon, le régime nord coréen demeurera en place.

Pas parce qu’il est méchant ou gentil. Mais parce que la Chine en a besoin (glacis pour protéger son flanc nord-est).

Cela fait partie de ses INTERETS VITAUX.

C’est tellement vrai que Pyongyang est désormais nucléarisé (par Pékin bien entendu). Imaginer que la Corée du nord aurait imposé à son gigantesque voisin la présence d’armes nucléaires, à quelques km de ses frontières, est une preuve supplémentaire de la bêtise occidentale. Les quelques bombinettes nucléaires de Rocket Man et sa quincaillerie de missiles sont CONTROLEES par le PCC et la PLA…

Qui peut nier cette lecture ?

Aujourd’hui, PLUS PERSONNE ne parle de la Corée du Nord alors que dans les années 1990/2000, elle appartenait à l'”Axe du mal” et les Américains voulaient se la faire à la mode irakienne (une obsession des Buschistes et autres néocons attardés, certains sont -hélas- toujours en vie).

Nous avons la mémoire si courte, c’est catastrophique.

Le Lieutenant Colonel Bree Fram de l’US Army avant et après sa “transition de genre”. Le plan est désormais clair dans sa tête : ielle va niquer la Chine, la Russie, l’Iran. Et même la planète Mars. Pour le reste de la galaxie, ielle a encore besoin de réfléchir un peu (note de la direction : ma légende est bien entendu déconnante, mais cet officier existe vraiment et il est vraiment “trans”, ce n’est pas un fake).

Donc, l’Occident peut faire des pieds et des mains, changer de pronoms, se teindre les cheveux en bleu et manger du CO2, le glacis au nord de la péninsule coréenne ne bougera pas d’un millimètre.

Et si ça doit durer un siècle de plus, eh bien soit. Les Chinois réfléchissent et agissent sur le temps long.

Pour finir et illustrer mon propos, je vous invite à mesurer le changement de ton, du côté chinois, entre Trump 1 et Trump 2 (concernant la guerre commerciale).

Dix petites années. Et pourtant quelle différence !

Pékin a non seulement dupliqué les taxes douanières de Trump, mais a remis un jeton dans le pot punitif en limitant les exports d’aimants industriels (violente gifle à toute l’industrie automobile américaine).

C’est un indice fort de cette bascule géopolitique majeure qui façonne le 21ème siècle.

Les lettrés comprendront, les autres iront voir TikTok : nous avons dépassé le “seuil Peyrefitte“, c’est-à-dire le réveil de la Chine.

Nous nous approchons bel et bien de l’étape “fuck you” qui est à la géopolitique ce que l'”escape velocity” est aux fusées spatiales.

La Chine n’a aucune ambition morale. Elle ne veut surtout pas imposer au reste du monde sa vision, ses idées, son mode de vie qui n’appartiennent qu’à elle (éléments organiques, constitutifs, cela ne se partage pas).

Voilà pourquoi, elle n’est pas violente gratuitement.

En revanche, soyez en sûrs, elle vous opposera une ultra-violence radicale… le moment où vous menacerez ses intérêts vitaux.

C’est ce qui fait sa force, considérable, et hors du commun parmi les grandes civilisations.

L’Empire de l’Ouest a fini par se perdre dans sa vision universaliste. Toujours cette vieille obsession, certes parfois exaltante, de “changer le monde“.

L’idéologie nous a perdus. Le constructivisme nous a aveuglés.

Nous sommes aujourd’hui éreintés à force d’attouchements mondialo-imbéciles.

Les “globalistes” incarnent cette ultime phase de la dégénérescence ; c’est le ravi de la crèche, les yeux hallucinés et avec une grimace fiévreuse, qui vous dit : “un pays c’est un hôtel“.

Terrible phase terminale de la pensée. Souillure finale.

Visualisez un vieillard fou qui trempe dans ses excréments, se griffant le visage et hurlant à la mort.

L’avilissement.

La Chine c’est tout l’inverse : c’est la puissance qui survit malgré les cycles et qui se suffit à elle-même. Depuis des milliers d’années.

Bien sûr, elle a souffert de gros “accidents historiques”. Oui, elle en fut parfois très brutalement blessée.

Mais ce siècle ouvre une nouvelle période faste pour elle.

Un nouveau cycle.

Et vous -les Américains, les vassaux européens, australiens, japonais, sud-coréens- vous êtes en face. Au même moment.

Pas de bol. De riz. 😉

Donc, arrêtez de vous la jouer. Arrêtez de rouler des mécaniques comme Macron avec ses biscotos photoshopés en carton-pâte : c’est terminé.

Vous en avez bien profité. Mais il est l’heure de raccrocher les gants.

De rejoindre votre Ehpad.

Et d’éteindre la lumière.

Bonne nuit… les petits.

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Révélation : Joseph Schumpeter est chinois !

La terrible vérité enfin dévoilée. Et dire qu’on le croyait… autrichien.

Un lecteur a pointé un rapport traitant du conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis.

Je retiens d’abord un fait : les exportations chinoises ont EXPLOSE (surged) depuis la “pandémie”.

On y revient toujours… Ce péché originel que nous voulons surtout ne pas voir : la “pandémie” a profité le plus à celui qui… l’a mise en scène.

Il s’agit bien entendu d’une simple coïncidence. 😉

Ensuite un désaccord. L’auteur écrit :

instead doubling down on manufacturing in the hope that China can export its way to recovery

La Chine ferait tapis pour voir, obsédée par les exportations, afin de se sortir de la mouise économique.

Je ne crois pas du tout que Pékin cherche une quelconque “recovery”. Le pays va très bien merci, contrairement aux salades racontées à l’Ouest (la bulle immobilière, la dette et tout le toutim).

Pékin appuie simplement sur l’accélérateur de sa machine à détruire l’Occident.

Tant que vous gagnez à la roulette, et tant que vous savez que vous gagnerez encore, pourquoi quitter la table de jeu ?

La “pandémie” fut le turbo. Pékin profite encore de sa lancée et de la sidération occidentale (qui commence à se dissiper aux Etats-Unis, grâce à Trump).

L’idée est aussi simple que double :

  • faire le maximum de dégâts chez les Longs Nez crétins, toujours assoupis
  • se développer soi-même un maximum

C’est très chinois comme principe. Comme un oignon que l’on épluche… Car cette hyperindustrialisation amène d’autres avantages : exciter la compétition et favoriser l’INNOVATION ET LA RECHERCHE.

Autant de leviers pour atteindre les objectifs politiques du pays.

Un cercle vertueux se forme : plus la Chine s’industrialise, plus elle affaiblit l’Occident, plus elle innove, plus elle s’industrialise, etc.

Au passage, les questions relatives aux “surcapacités” chinoises sont d’une niaiserie affligeante. Aveugles, nous ne voyons pas le niveau macro, c’est-à-dire politique.

Nous sommes incapables de comprendre qu’un seul panneau solaire est fondamentalement politique… Alors, des millions de panneaux solaires…

La Chine intègre l’essence du capitalisme occidental original (par opposition au capitalisme dégénéré d’aujourd’hui, celui des copains, celui des rentes, celui des médiocres).

En 2019, l’Empire du Milieu comptait 400 marques de voitures électriques. Aujourd’hui ? Une centaine. Et demain ?

Les historiens savent que c’est exactement ce qui se passait en Europe à la grande époque de l’essor de l’automobile, fin 19ème/début 20ème…

On continue d’observer la Chine sous le prisme de l’URSS, avec un secteur étatique qui écraserait tout, engoncé dans ses pesanteurs bureaucratiques.

La concurrence -au contraire- y est ultra féroce. Les Chinois s’entretuent. Seules les sociétés les plus performantes survivent et peuvent ensuite aller croquer l’extérieur, poussées en plus par un marché intérieur démesuré.

Les spécialistes objecteront que les autorités chinoises n’hésitent pas à couvrir certains secteurs de subventions et d’aides, ce qui n’est pas très, très “libéral”, ni très, très “privé” : en gros, pas casher.

Oui, et alors ?

Cela répond toujours à un objectif stratégique (exemple l’industrie des panneaux solaires, subventionnée à mort, en tout cas au début, afin d’annihiler toute concurrence étrangère… mission parfaitement accomplie !)

On a pu observer la même dualité dans l’industrie automobile électrique.

Reformulons : peu importe les méthodes employées, seul le résultat compte.

Tu vois Long Nez (ou Cul Blanc), ça c’est ton industrie, et donc ta puissance. Du moins ce qu’il en reste. Des dim sum que les Chinois avalent goulûment.

La Chine applique la magie schumpétérienne, la fameuse “destruction créatrice”, à la sauce aigre-douce dim sum.

Au niveau industriel, commercial et pourquoi pas un cran au-dessus… à l’échelle géopolitique. Car c’est bien le vieil Occident dominateur qu’elle entend détruire pour mieux le remplacer !

On parle souvent -et à raison- du “piège de Thucydide” pour décrire les relations sino-américaines. On peut adopter une grille de lecture plus radicale : la destruction créatrice de papy Schumpeter. 😉

Cela démontre le génie propre de la Chine moderne : intégrer, fusionner et factoriser le meilleur, y compris en provenance d’autres cultures.

POST SCRIPTUM

Ce blog étant d’une haute tenue, je propose une réinterprétation moderne du “piège de Thucydide”, parfaitement adaptée au 21ème siècle et à la lutte homérique (ah non, encore trop connoté, trop grec) entre l’Oncle Sam et l’Empire du Milieu.

Eh oui ! Il suffisait d’y penser : Highlander !

There can be ONLY ONE !” (le strabisme en moins et les yeux bridés en plus). 😉

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Brics : remettons le Sud à sa juste place… moyenne

Contrairement aux apparences, voici le président du Brésil et de l’Afrique du sud. Il s’appelle juste… Juste Moyen.

Un lecteur a mis en exergue un article de Moon of Alabama dans lequel il dénonce la politique douanière de Trump : https://lesakerfrancophone.fr/voici-les-premieres-victimes-de-la-frenesie-douaniere-de-trump

L’auteur appartient à l’école classique : si on augmente les taxes douanières alors les prix montent. C’est mécanique. Mal. Méchant. Beurk.

C’est surtout mécaniquement… faux.

Affirmer que si le prix du cuivre augmente alors tous les prix vont exploser est ridicule. Quelle quantité de cuivre y-a-t-il dans des appareils électroménagers par exemple ? C’est dérisoire.

Une voiture classique contient 25 kg de cuivre… 1 kg = 6,90 euros… soit 172 euros. Appliquons un bon +50 % à la mode trumpienne = 258 euros.

Vous la sentez bien la folle hausse du coût final de la voiture ? 😉

Moon of Alabama est souvent pertinent en géopolitique, il défend les Brics, il a raison. Mais il n’est manifestement pas très à l’aise avec les chiffres.

Au-delà, nous devons comprendre ce fait fondamental et systématiquement ignoré : le développement des Brics est le RESULTAT de la DEMOLITION de l’Occident.

C’est un cercle (vertueux pour eux, vicieux pour nous) : la Chine accentue et profite de la destruction de l’industrie occidentale, alors le Brésil profite des commandes de matières premières de la Chine puis achète des produits manufacturés à la Chine, etc.

Un peu d’humilité s’impose donc.

Leur pognon est D’ABORD LE NÔTRE (et nos chômeurs, et nos usines fermées, etc.).

Je suis le premier à défendre Moscou et Pékin parce que j’en ai assez du “touchisme” américain mais surtout parce que je ne supporte plus la dégénérescence de l’Ouest…

Des contrepouvoirs forts sont donc nécessaires y compris pour sauvegarder la véritable diversité humaine (face aux délires globalistes)… mais je n’oublie pas les grandes dynamiques à l’oeuvre.

Le processus de destruction des Etats-Unis (l’Europe est hors compétition) n’est pas terminé.

En clair : les Etats-Unis peuvent (encore) faire MAL aux Brics.

Il faut intégrer cela dans la réflexion (et la pratique) géopolitique et arrêter de répéter “Trump est fou” (le degré zéro de la pensée politique depuis 2016).

Lula -qui est un gauchiste imbécile ne l’oublions pas- se place bien entendu dans ce camp : Orange Man est raciste, méchant, etc.

Le Brésil ne pourra pas poursuivre son développement (même avec le vent d’Est chinois dans le dos) de cette manière ni avec de tels dirigeants.

Les Chinois, comme à leur habitude, sont beaucoup plus intelligents et savent que Trump est dangereux (ils l’ont éliminé une fois grâce au Covid).

Je reformule : à part les Chinois et les Russes… les  dirigeants du “Sud global” sont généralement d’un niveau intellectuel TRES MOYEN pour ne pas dire pire…

Je le sais puisque je vis dans un de ces pays : la Thaïlande.

Ah oui bien sûr ! C’est facile de faire le cacos avec un excédent commercial annuel de 45 milliards avec l’Oncle Sam quand ce sont des usines japonaises et chinoises qui bossent et qui exportent. Mais par ailleurs, la gouvernance est PATHETIQUE.

Si la Chine n’était pas derrière, le Brésil serait un pays africain. Corruption fanatique (même en Asie du Sud-Est nous n’avons pas ça, à un tel niveau), système administratif pathologiquement kafkaïen (même les Français sont dépassés).

Donc, prudence.

Le Brésil, 211 millions d’habitants, n’est qu’une gigantesque réserve de matières premières (pour la Chine)… pas grand chose d’autre !

Vous connaissez l’industrie brésilienne ? 😉 Ils achètent tout en Chine.

Aucune vision, aucun génie, une classe politique nullissime et ultra corrompue… ils barbotent pas loin du néant.

La Chine et la Russie constituent le coeur nucléaire du “Sud”. Tous les autres (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient) sont des clowns.

Des parasites qui s’accrochent aux succès (fantastiques) de la Chine et qui bénéficient aussi du dépeçage de l’Occident.

Je prends un seul exemple. Un juge brésilien totalement illuminé déclare en hurlant qu’il a juridiction sur… Twitter. Et ordonne à Elon Musk de faire ceci et cela.

Le type est bête à manger du foin.

Le juge Alexandre de Moraes. Mélange de Castafiore et de Voldemort d’opérette. Il commande à l’Univers. Il a ainsi décidé d’interdire le soleil. Et la lune aussi.

La Chine -elle- ne perd pas de temps à déclarer qu’elle a juridiction sur Twitter… Elle crée son propre Internet et son propre Twitter !

Problème réglé.

Et en cadeau bonus, elle développe TikTok et l’envoie comme un missile contre les jeunes Occidentaux histoire d’achever leur abrutissement… 😉

Vous voyez la différence ?

La différence de niveau intellectuel et de compréhension stratégique du monde ?

L’exception asiatique est donc bien réelle.

Prenez la Corée du Sud, ravagée par la guerre contre le Nord. Devenue véritable puissance industrielle et même culturelle (cinéma, Kpop). Japon ? Kifkif bien entendu. Taïwan ? Une île merdique avec des paysans et des pécheurs en 1949 (et les restes de l’armée du Kuomintang de Chiang Kai-shek). En quelques décennies, ils ont transcendés leur île en centre mondial de la fabrication des microprocesseurs.

Le génie asiatique tient la barre du 21ème siècle. Et fermement.

La Chine joue politiquement la carte de la “multipolarité” par ruse, par art de l’emballage marketing… mais cela reflète simplement la nature d’une relation de donneur d’ordres à fournisseur !

En aucun cas la reconnaissance d’un quelconque talent ou génie propre à ces nombreux pays.

Pour Pékin un pays tiers est utile. Ou pas. Et l’utilité c’est d’abord un réservoir de ressources puis dans un second temps un stock de clients (mettons de côté l’utilité militaire de la Russie et de la Corée du Nord, très particulière).

Lula et ses amis devraient donc se calmer et laisser faire les adultes. Car ils ne sont pas à la hauteur.

Rappelons les autres membres des Brics : Afrique du sud ? Egypte ? Emirats arabes unis ? Ethiopie ? Fou rire général !

Je place l’Iran un peu à part. Les Perses possèdent un vrai potentiel (intellectuel on y revient toujours, les biscotos c’est bien, mais avec du jus de cerveau c’est encore mieux).

Dernière question : qui va gagner à la fin ? Qui, mais qui ?

Le bloc asiatique.

Pourquoi  ? Leurs talents propres, indéniablement, mais aussi notre auto-destruction.

Trump peut la ralentir (c’est sa fonction historique, dans le cadre américain). Rien de plus.

Ne jamais perdre de vue ce double mouvement qui façonne notre siècle.

POST-SCRIPTUM

Toute règle peut avoir ses exceptions. J’avoue que le cas de l’Argentine me fascine.

La Suisse de l’Amérique latine avant-guerre… puis la dégénérescence. Implacable. L’avilissement. Un shithole. Une honte absolue.

Et un beau jour, ayant tout essayé et tout échoué… les Argentins osent Javier Milei, l’homme à la tronçonneuse.

Une sorte de miracle, un truc quasi mystique. 😉

Milei peut-il réussir ? Peut-il transformer un shithole (avec des racines européennes) en nouveau phare ?

Un pays peut-il sortir du gouffre du déclin par la seule force, la seule vision d’un seul dirigeant ?

Je vous arrête. Taïwan n’est pas un contre-exemple. En 1949 Taïwan n’était pas en déclin. Puisque… Taïwan n’existait tout simplement pas (encore) !

Quant à la Corée du sud et le Japon, là encore situation différente… car destruction (guerres).

Posons donc une autre règle :

  • un pays peut éventuellement s’extraire du trou noir du déclin
  • mais sa destruction est un préalable.

Est-ce que cela fonctionnerait pour nous ?