Dans la série “Régis est un con” je demande le père (“La dette n’a aucune importance“), le fils (“L’état n’est pas une entreprise ni un ménage“) et le cousin (“De toute façon, la dette ne sera jamais remboursée, prout“).
En réalité, la famille des crétins (et des voleurs) est nombreuse.
On nous annonce :
“Dette publique : la France va emprunter 310 milliards d’euros en 2026, un nouveau record”
rappel :
-2024 = 285 milliards
-2025 = 300 milliards
Eh oui, les déficits budgétaires annuels (non stop depuis 1975) continuent de s’ACCUMULER.
Ces trous chaque années doivent être comblés en plus de rembourser les dettes précédentes.
Second problème : les intérêts.
En 2025, l’état a emprunté en moyenne à 3,14 %… versus 2,91 % en 2024.
La France emprunte plutôt à long terme (10 ans) contrairement aux Etats-Unis… Donc, les dettes émises durant la période bénie des taux 0… commencent à arriver à maturité et sont “rollover” (refinancées) à des taux bien supérieurs (aujourd’hui, le 10 ans français atteint 3,56 %).
Graphiques Institut des libertés (Charles Gave).

Alors on nous dit (à juste titre) : la BCE finira par éponger.
C’est vrai.
“There is no alternative” et “whatevers it takes” (on se souvient de la crapule Mario Draghi, sinistre ex-Goldman Sachs, puis patron de la BCE et enfin premier ministre illégitime de l’Italie).
A un moment plus personne de neurologiquement “normal” ne voudra acheter le papier français car sa qualité rejoindra celle du papier-toilette avec lequel on se torche.
Conclusion : c’est la BCE et ses complices (les grandes banques commerciales) qui achèteront (plus ou moins en sous-main).
Répétons-le : c’est inévitable.
Sauf que cela n’empêchera pas la somme des INTERETS de gonfler inexorablement (suivant ainsi la courbe ascendante de la dette totale).
Ces intérêts annuels sont déjà colossaux : en 2025 = de 58 à 65 milliards d’euros.
En 2026 ? 74 milliards.
Le sujet est tellement explosif qu’il est difficile de trouver des montants fiables (le gouvernement entretient le flou avec plusieurs modes de calcul).
Mise en perspective : en 2022, on a versé au total 87 milliards d’euros de pensions de retraite (aux “agents publics“, lire plus bas).
Une chose est sûre : c’est déjà le DEUXIEME poste budgétaire de l’état (le premier étant l’éducation nationale).
Dit autrement : c’est presque autant que le montant total de l’impôt sur les sociétés !
Chaque année.
Contre-argument : “des clous, on ne paiera pas“. La dette publique française est détenue à 55 % par des étrangers. Au pays de Casimir et de l’Ile aux enfants, il suffirait de leur dire : “on arrête de payer parce qu’on le vaut bien” ? Bon courage.
Contre-argument : “c’est pas grave, on fera payer les riches“. Dans un pays déjà champion du monde de la rapine impositoire-suppositoire-sodomitoire ? Bon courage.
Et enfin, celui que je préfère, le poncif des poncifs, la mine de sel des neurones : “de toute façon la dette c’est virtuel, prout, nananannnèèèèèèèère“.
Des sommes qui dépassent l’entendement, des jeux d’écritures, des mots bizarres (maturité, encours, service de la dette, soutenabilité, solde primaire, profil d’amortissement, prime de risque, spread, etc.). Donc, tout ceci ne nous concernerait pas.
C’est l’inverse : cet argent est O combien réel. Il irrigue l’économie du pays, littéralement.
Ce pognon sert à payer chaque année des morceaux de :
- retraites des fonctionnaires
- régimes spéciaux de retraite
- rémunérations des fonctionnaires
- allocations sociales
- soins médicaux
- travaux publics
- armes à l’Ukraine
- accueil, hébergement des envahisseurs “migrants”
- aides détournées par les pays du tiers-monde
- des associations, des ONG
- salariés d’entreprises “publiques” en déficit perpétuel (SNCF, RATP, EDF, etc.)
- de la pseudo culture (spectacles, festivals, films minables)
- corruption illégale et légale (rétrocommissions, contrats passés aux copains, etc.)
… et à chaque étape, tous ces gens, des vrais gens, de chair et d’os, consomment, se logent, investissent, etc.
La liste est sans fin. Le ruissellement est pour une fois le terme approprié (quelle ironie).
Le système économique et social de la France, votre cadre de vie, votre confort pour nombre d’entre-vous, repose sur le déficit budgétaire et donc la dette.
Reformulons car cela n’imprime toujours pas.
Imaginez que l’on interdise tout déficit à l’état.Verboten. Rideau.
Rappel de la paille ou de la poutre dans l’oeil : 130 milliards en 2025.
Imaginez donc qu’en 2026, on SUPPRIME brutalement 130 milliards de dépenses publiques. D’un trait de plume.
Uppercut dans la gueule du pays.
Mais ce n’est pas fini. Car on recommence la même chose en 2026. Puis en 2027. Puis en 2028. Et ainsi de suite, etc.
Ce n’est pas linéaire. Les effets se factorisent sur le temps.
Résultat ?
Le pays s’effondre et sa population avec. En clair : appauvrissement général.
La tirade de Monsieur Dessertine dans le film Un idiot à Paris résume bien une telle situation.
“Finie, la p’tite auto, finies les vacances au Crotoy, fini l’tiercé”

POST-SCRIPTUM
La dette de la France ne s’élève pas à 3 400 milliards d’euros, comme on l’affirme.
Elle est BIEN SUPERIEURE.
Ah bon ?
Oui. Les engagements de l’état.
Il s’est engagé auprès de millions de fonctionnaires à leur payer leurs retraites, n’est-ce pas ?
On sait approximativement combien ces pensions coûteront (en raison du problème de l’inflation, etc.) . Mais il FAUDRA les payer.
Si on peut (et encore) couper les budgets de pseudos associations, d’ONG, supprimer des projets pharaoniques (les JO), arrêter d’envoyer des armes à l’Ukraine… il est IMPOSSIBLE de ne pas verser les pensions de retraite à 6,4 millions de personnes (pour un montant total de 87 milliards d’euros, chiffres 2022). (rapport Assemblée nationale, page 7).
Vous pourriez dire : pas de problème, augmentons les “cotisations” payées par les fonctionnaires et par leur employeur. C’est absurde, puisque leur système est déficitaire et est mécaniquement réglé par les contribuables. Lesquels ne suffisent pas. Donc, ces sommes seront empruntées donc c’est de la dette publique. CQFD.
Pour mieux vous enfumer les spécialistes appellent cela le “hors bilan“.
La valeur actuelle des engagements de retraite de l’État pour ses fonctionnaires civils et militaires est estimée à 1 573 milliards d’euros (à fin 2024)
Vous trouverez cette donnée page 166 du rapport de la Cour des Comptes.
L’état a d’autres “engagements” (comme par exemple des pseudos “garanties” données… à d’autres dettes d’organismes liés à l’état, comme la BPI, SNCF, EDF, système circulaire, cavalerie financière : de 300 à 400 milliards).
Bref, a minima nous en sommes à 3 400 + 1 500 + 500 = la tête à toto et 5 400 milliards d’euros de dette publique.
Bonne chance…
Comme vous le savez, ce sera sans moi. Je préfère payer (un peu) les (très maigres) retraites des fonctionnaires thaïlandais (beaucoup moins nombreux à population égale).
Quant à vous et vos enfants et petits-enfants, c’est votre fonction : vous paierez.
Directement (rapine, confiscation, esclavage) et indirectement (intérêts sur plusieurs générations).
Les ethnologues ont déjà identifié et classé votre espèce :


One reply on “Série “Régis est un con” : la dette n’a aucune importance”
Où avais-je la tête… Bonne année !
Meilleurs voeux pour 2026 (j’y serai avant vous, décalage horaire oblige).
Je ne sais pas pourquoi, je vois en filigrane le visage de la défunte reine Elizabeth II avec son fameux “Annus horribilis“. 😉