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Texte : “Je me souviens…” du 1er au 23ème confinement

(une fois n’est pas coutume, je copie in extenso un commentaire lu sur le blog de Maxime Tandonnet , un texte que je trouve formidable, combinant humour et tragédie, comme je les aime. Une vraie petite perle covidémente. N’oubliez pas : ce sont les artistes qui ont le don de “voir” le futur…)

« Je me souviens, le premier confinement, je ne l’avais pas mal pris. Il avait fait beau, on mangeait dehors. Je dînais à heure fixe, ça me changeait. Je réussissais à perdre du poids. J’écrivais. J’ai travaillé mais de manière différente. J’ai regardé des séries. Et puis surtout, j’ai profité de mes proches. Ce fut une parenthèse pas désagréable. Tous les soirs à 20h, comme tout le monde, j’applaudissais le personnel hospitalier. Je me disais que ce n’était pas si mal un pays qui, plutôt que son économie, privilégiait notamment la vie de ses vieux.

Le deuxième confinement, j’ai moins aimé. D’abord, plutôt que vers le printemps, on allait vers l’hiver. On était un peu démoralisé. On se demandait combien de temps ça allait durer, s’ils allaient bientôt réussir à trouver un vaccin. Le soir, à 20h, on n’applaudissait personne. C’est pas quand on met les radiateurs qu’on va ouvrir les fenêtres en grand.

Le troisième confinement, c’est là que l’explosion de la vente des chiens a explosé. C’était encore le meilleur moyen de justifier les promenades en forêt. Ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter un chien s’achetaient juste une laisse. Quand ils croisaient des gendarmes, ils se mettaient à courir la laisse à la main en criant Sultan ! Sultan ! Reviens ! Reviens Sultan, reviens !

Le quatrième confinement, c’était l’anniversaire de la mort de Samuel Paty. Certains ont eu l’idée, (ça partait d’une bonne intention), d’applaudir tous les soirs à 20H les professeurs des écoles, des collèges, des lycées. Ça a fait des polémiques. Certains ont pensé que ça pouvait passer pour une provocation.

Le cinquième confinement, je ne m’en souviens plus trop. Je crois que j’ai commencé à boire le premier jour et je suis resté torché pendant les six semaines. Je buvais. Parfois, je vomissais pour faire de la place. Puis je rebuvais…

C’est surtout à partir du sixième confinement que j’ai repris du poids.

Je me souviens que entre le septième et le huitième confinement, je ne suis même pas sorti de chez moi, j’avais perdu l’habitude.

Pendant le neuvième confinement, en ouvrant la fenêtre, j’ai le voisin d’en face qui travaille dans le BTP qui m’a crié « Vu votre nouvelle silhouette, vous devriez peut-être faire élargir vos portes au cas où vous auriez envie de ressortir de chez vous entre les deux prochains confinements. « De quoi je m’occupe ? » j’ai répondu en refermant la fenêtre.

Le dix-septième confinement, je me souviens, on a regardé plein de films, des vieux trucs, des comédies sentimentales. Les enfants étaient quand même étonnés, ils ne comprenaient pas quand ça finissait bien, pourquoi le monsieur et la dame, se sentaient obligés de se frotter la bouche l’une contre l’autre, parfois même de sortir la langue en guise de contentement ? « C’est dégueulasse, ils disaient, c’est pas hygiénique et puis ça sert à rien… »

On ne leur répondait pas trop, on avait peur de passer pour des parias, on avait de la nostalgie…

Voilà. J’arrive bientôt à mon vingt-troisième confinement. D’une certaine manière, ça passe vite la vie confinée quand on est dans la torpeur.

Pour les jeunes, on est des dinosaures. Ils nous demandent « Mais avant quand ça n’existait pas les confinements, qu’est-ce que vous pouviez bien faire toute la journée à traîner dehors ? Et pourquoi vous étiez obligés d’être en présentiel pour prendre un apéro avec des potes alors qu’avec Zoom c’est tellement plus pratique ?»

On fait comme si on n’entend pas.

On attend la nuit pour pouvoir faire des rêves de baisers, de poignées de mains, d’étreintes, de terrasses, de cinémas, de théâtres. Nos rêves d’aujourd’hui, c’était le quotidien d’hier. »

François Morel

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Les voeux de Manu

Manu, l’adolescent perturbé de l’Elysée, a envoyé une carte de voeux à tous les Français, à l’occasion de l’avènement de l’An 2 du Reich Couillonaviral de 1 000 ans.

En exclusivité, je la reproduis ici :

On appréciera l’image de fond, particulièrement bien choisie (les cimes, la neige, l’air pur, les marmottes, les glaciers tout ça).

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Miracle de Saint Corona : la grippe a disparu

Garcimore a fait disparaître le virus de la grippe ! “Décontrasté” !

Vous vous souvenez du magicien Garcimore ?

Pas mal ! Déconstrasté !

Le couillonavirus est responsable (pour le coup) d’un véritable miracle, d’un tour de force magique.

Si.

Il a fait totalement disparaître la bonne vieille grippe tueuse !

Cette saleté de virus qui infecte chaque année des millions de personnes, qui provoque l’hospitalisation de milliers de cas graves, qui sature les services d’urgences et qui même tue des milliers de malades… a dis-pa-ru.

L’Institut Pasteur rappelle au sujet de la grippe que :

En France, 2 à 8 millions de personnes sont touchées chaque année.

Le couillonavirus a donc tué non pas votre grand-mère mais… la bonne vieille grippe méchante.

CQFD.

Qui affirme ce truc fou-fou ? Santé publique France (source ici).

Elle note dans son bulletin hebdo semaine 51 publié le 23 décembre :

Depuis le 5 octobre 2020, aucun cas grave de grippe n’a été signalé par les services participant à cette surveillance

En plein hive ? Même pas un petit vieillard, une personne malade à se mettre sous la dent ?

Magique.

La conclusion s’impose : Saint Corona est un gentil virus ! 😉 Merci Corona !

Et la Fée Clochette s’habille chez Prada.

POST-SCRIPTUM

On retrouve le même phénomène dans d’autres pays (UK, Etats-Unis, Europe, lire aussi cet article consacré aux Etats-Unis, etc.).

Comme d’habitude, les explications varient du tout au tout. Les covidéments, les zélotes sanitaires vous diront que c’est grâce aux masques, au lavage des mains, à la distanciation sociale, au confinement etc.

On lira par exemple cet article du Figaro.

D’autres que c’est l’effet positif des vaccins (hausse des vaccinations anti-grippales cette année en France par exemple).

Et puis d’autres, les esprits mal tournés bien entendu, les complotistes diront que tout cela relève de la patascience, que c’est risible tellement c’est absurde, et qu’en réalité la grippe est là, toujours là, mais qu’on a décidé de ne plus la voir, de ne plus la chercher et qu’elle continue de tuer des personnes fragiles mais que ces victimes sont toutes opportunément comptées en… morts du Covid.