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Asie

De la bienveillance de la Chine… ou pas

“Ne vous inquiétez pas… Tout va bien se passer… Vous ne sentirez rien.”

La Chine est-elle bienveillante ?

L’histoire prouve que cette question est idiote ; les états n’ont pas d’amis, uniquement des intérêts.

Alors reformulons : la Chine poursuit-elle une politique agressive vis-à-vis de l’Occident ?

Là, ça devient intéressant… 😉

Je m’appuie sur la dernière vidéo de Charles Gave (avec sa fille, Emmanuelle Gave, qui a le bon goût d’ajouter 1 à 1 : elle est intelligente et avenante).

Gave est un analyste hors pair. Il connaît l’Histoire avec sa lettre majuscule. Et son expérience à Hong Kong a incontestablement élargi son champ de vision. Il comprend l’Asie comme puissance motrice du 21ème siècle.

Mais aujourd’hui, Gave est ennuyé.

Il ne comprend plus ce que font les Chinois. Et en particulier leur taux de change RMB/Dollar.

Il dit :

“Cette monnaie DOIT monter”.

“Aucune raison que la banque centrale chinoise maintienne le dollar à 7 RMB… niveau grotesque… c’est de la folie”.

“Ils pénalisent les étrangers, en pénalisant leur propre population”.

Le système actuel n’est plus tenable. Gave parie sur une réévaluation du RMB. C’est en effet ce que la théorie économique dicte.

La productivité des Chinois plus leur monnaie sous-évaluée… voilà le couple qui déstabilise tout le système et qui blesse à mort l’Occident.

Selon la théorie, la Chine s’enrichit grâce au travail de ses citoyens (en accumulant des excédents commerciaux)… Leur niveau de vie monte, leur monnaie s’apprécie… ils achètent donc des sac Vuitton, des Boeing et voyagent au Texas (en gros)… les exportations occidentales deviennent plus compétitives… le système revient à une forme d’équilibre.

MAIS CE N’EST PAS CE QUI SE PASSE. Et depuis longtemps.

Pire encore, Pékin ne prend toujours aucune décision… pour changer cela.

Gave poursuit :

“La Chine est en train de créer un modèle où seule la Chine peut produire quelque chose”.

“La fixation du RMB par rapport au dollar est un danger mortel” [pour l’Occident]

Gave ne parvient pas à envisager que la Chine puisse mener, délibérement, une GUERRE contre nous.

C’est systématiquement l’angle mort lorsqu’on étudie ce pays et son rapport au monde.

Pourtant… Gave finit par reconnaître qu’il envisage cette hypothèse.

Il poursuit :

“Ne pas prendre une décision sur le RMB… c’est PRENDRE UNE DECISION”.

“Maintenir ce taux de change est presque… une déclaration de guerre contre le reste du monde”.

(enfin, il lâche le mot !)

“Je commence à me faire du soucis sur la politique chinoise qui n’est pas raisonnable.”

“Qui est d’essayer d’abuser d’une position de force.”

“Est-ce que les Chinois veulent pousser les Etats-Unis dans un scénario à la turc [détruire la monnaie] pour s’en débarrasser ?”

“Cela ne leur correspond pas… ils savent que les périodes de chaos, c’est moyen” [là je ne suis absolument pas d’accord, le mot “crise” est composé des idéogrammes “danger” et “opportunité”]…

Puis la punchline :

“L’étranglement du monde dollar par la Chine… est-il volontaire ou bien est-ce une erreur ?”

La question est évidemment purement rhétorique.

Les Etats-Unis s’opposent au retour de l’Empire du Milieu, comme puissance dominante. Ils constituent donc un obstacle, objectif et conscient.

Ergo : les Etats-Unis sont l’ennemi et doivent être combattus.

Une guerre cinétique face à un tel ennemi n’aurait aucun sens. La guerre doit donc être menée et gagnée sur d’autres fronts : économique et financier principalement.

On y revient toujours : c’est la doctrine de la guerre “sans limite” (unrestricted warfare) formulée par Pékin à la fin des années 1990 (et publiquement, c’est ça le plus fou, tout a été couché sur papier).

Chaque jour qui passe -dans le cadre actuel- le système chinois (industrie + monnaie sous-évaluée + dumping) TUE A PETIT FEU l’Occident.

Voilà l’objectif stratégique ultime de la Chine.

Il n’est ni bon ni méchant. Il est vrai.

Cet objectif relève de la simple realpolitik… mais à la sauce asiatique.

Gave, en libéral sincère, a du mal à accepter cette explication. Pour lui, la Chine devrait logiquement réévaluer sa monnaie, ce qui bénéficierait à sa population. Le monde retrouverait une forme d’harmonie…

Mais ce n’est pas ce qu’elle fait.

La philosophie politique chinoise explique bien ce paradoxe apparent. Un objectif politique peut  prendre l’ascendant sur le bien-être immédiat de la population.

On peut délibérément faire du mal  à sa population… au nom d’un objectif politique supérieur et impérieux.

Ce raisonnement (j’accepte de me couper un pied si cela me permet de décapiter mon adversaire) est systématiquement ignoré (car incompréhensible) par les Occidentaux.

Au-delà de cette formidable machine de guerre économique, on voit de nombreux autres indices. Citons :

… il faut accepter cette évidence : Pékin veut bel et bien détruire les Etats-Unis.

Pas militairement, pas avec des missiles (absurde et inefficace selon l’Art de la guerre de Sun Tzu), mais économiquement et financièrement.

Le tout… en alimentant son propre développement.

Là Sun Tzu devient génial : l’affaiblissement de mon adversaire alimente ma propre émergence et in fine ma domination.

C’est le deux-en-un géopolitique.

On gagne au grattage et au tirage. On monte d’autant mieux et d’autant plus vite que l’autre… chute. 😉

Trump, avec son intuition brillante, est le SEUL dirigeant de l’Ouest à avoir compris la nature existentielle de la menace.

Est-ce que cela sera suffisant pour la contrer ?

Mon opinion : non.

Car, tout le reste de l’Occident est soit incapable de comprendre (idiocratie) soit compromis (corruption, traîtrise). Les dégâts sont considérables, irréparables.

Trump ne peut pas à lui seul gagner cette guerre civilisationnelle.

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Médicament

Des nouvelles de la machine qui fait wizz : suivi sur 12 mois

Amis cancéreux, bonjour. Voici des nouvelles -fraîches et croustillantes- de la machine qui fait “crac, paf, wizz”.

Bref rappel : à la poubelle la chirurgie, place à des ultrasons concentrés qui “liquéfient” les tumeurs. Le système immunitaire se charge ensuite de finir le sale boulot.

Nom du procédé ? Histotripsy.

Décidément, ça ne passe pas, mais foin de nos sensibilités langagières.

Méthode non invasive, non traumatique (anesthésie générale toutefois). Autorisée en 2023 par la FDA pour les tumeurs du foie.

Pour les retardataires, lire mes articles précédents ici et .

Un essai clinique, HOPE4LIVER,  fut mené avec 47 malades en fin de course (chirurgie pas possible, métastases, la totale, tout le who’s who) aux Etats-Unis, UK, et Europe continentale.

Une étude intérim de suivi sur 12 mois vient d’être publiée (lire article ici).

Au menu :

  • 19 patients avec cancer du foie et 28 avec des métastases hépatiques
  • 52 tumeurs traitées. Taux de contrôle : 90 %.
  • Survie à 1 an : 73,3 % pour le foie, 48,6 % pour le groupe métastases.
  • 6 effets secondaires sérieux (pas décrits) dans les 30 jours (1 seul, mais non sérieux, au delà de 30 jours)

De tels indicateurs sont raccord avec les traitements conventionnels, affirment les auteurs.

Dommage : l’historique médical de ces malades n’est pas publié. Combien avaient subi des chimios à répétition auparavant, etc. ?

Histotripsy est déjà utilisé en production si j’ose dire. Il y a un groupe Facebook dédié (avec 4 200 membres, excusez du peu).

Alors que penser de tout cela ? Je répète ma position :

-c’est prometteur

-c’est non invasif, pas traumatique, énorme progrès en soi

-c’est agnostique (ce traitement ne prétend pas expliquer les causes du cancer, ce n’est pas le sujet)

-est-ce que cela peut guérir ? La réponse raisonnable est sans doute négative (des cellules cancéreuses demeurent toujours présentes et le crabe peut reprendre sa progression). Mais cela permettrait de le “contrôler” (chaque fois qu’une tumeur pointe le bout de son nez, paf, on la fait “bouillir”).

-la solution gagnante à mon sens : utiliser histotripsy sur des cancers avant stade 4 (on a pris des crevards pour le test clinique, cela influence forcément l’optique et les résultats).

-enfin -c’est un élément fondamental- il faut associer ce traitement aux médicaments repositionnés (beaucoup moins toxiques que les chimios et rayonnements ionisants, outils conventionnels totalement délirants).

Que faire à présent ?

Attendre.

Suivre sur le temps (12 mois, trop court) les patients déjà traités. Cette cohorte grossit peu à peu (puisque des malades en dehors du test clinique sont effectivement traités, aujourd’hui). Et parmi eux, certains prendront des médicaments repositionnés.

Suivre les infos sur le groupe Facebook. Cette technologie va s’affiner et sera sans doute autorisée/appliquée à d’autres types de cancer.

D’autres médecins seront formés (un aspect essentiel, comme pour la chirurgie). Des hôpitaux vont s’équiper.

Un point qu’il convient de garder en tête : le géant pharmaceutique Johnson&Johnson a investi dans cette société… des dizaines de millions de dollars.

Autre point : la société (HistoSonics) a reçu des propositions de rachat… Elle envisagerait une valorisation -folle- de… 2,5 milliards de dollars ! Donc attention à l’hubris… Attention aux “bulles”…

Ma pensée confucianiste du jour :

Le cancer rend fou. L’argent du cancer rend encore plus fou. 😉

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Résistance

100 jours : on attend toujours Dirty Trump

“Vas-y punk, fais moi plaisir”. Trump doit désormais passer en mode Dirty Harry. Très dirty.

Trump fête ses 100 jours à la Maison Blanche.

Je ne vais pas ici faire une liste… Une seule citation, brillante (“le monde assiste à une révolution du bon sens“).

Et un énième avertissement : la guerre civile américaine.

Une cour d’appel est revenue sur un de ses précédents jugements qui permettait la poursuite des licenciements au CFPB (Consumer Financial Protection Bureau, une agence publique qui ne sert à rien, comme tant d’autres).

Il faut donc rembobiner le fil pour prendre la mesure du délire qui agite le pays depuis janvier :

  • janvier : Trump signe ordre pour virer tout le monde au CFPB
  • février : action intentée par un syndicat pour bloquer
  • mars : un juge valide l’action du syndicat et bloque l’ordre
  • 11 avril : une cour d’appel autorise -partiellement- l’ordre de licenciement
  • 28 avril : la même cour d’appel revient ensuite sur son jugement (l’ordre est donc de nouveau bloqué)

Voilà. L’administration Trump a déjà battu tous les records de litiges , en particulier les fameux “Temporary restraining order” qui permettent de tout bloquer, depuis n’importe quelle cour dans le pays (outil dont les juges rouges abusent).

Un site web a même vu le jour… pour suivre cette guérilla insensée : https://www.lawfaremedia.org/projects-series/trumps-first-100-days/tracking-trump-administration-litigation

Le total atteint (fin avril)… plus de 200 actions !!!!

On ne peut pas minimiser la “révolution du bon sens” et les 100 premiers jours de Trump… mais en réalité il s’agit  d’une guerre civile.

Rien de moins.

Elle se poursuit, fait rage et s’intensifie même.

Les juges rouges bloquent SYSTEMATIQUEMENT tout, au sens littéral, tout ce que l’administration Trump 2 fait (ou tente de faire).

C’est quoi l’idée ?

On continue ce cirque pendant quatre ans ?

Tout en continuant à négocier de pseudo cessez-le-feu en Ukraine (dont tout le monde se contrefiche en Amérique) ?

La Cour Suprême se révèle faible, terrorisée par sa propre ombre, malgré sa pseudo “majorité conservatrice” (un slogan agité par les Démocrates de manière pathologique comme un godemiché mental).

Trump doit-il continuer à perdre son temps (son bien le plus précieux) avec l’Ukraine ? Avec les Bruxellois ? Avec Gaza ? Avec Israël ? Avec Poutine ?

Seule la guerre civile américaine compte… car c’est elle qui IRRIGUE TOUT LE RESTE.

Gagner à l’étranger quand on perd à domicile, c’est perdre définitivement en réalité.

Trump doit se reprendre et se concentrer sur les Etats-Unis.

Il faut démanteler le réseau de juges militants mis en place par les administrations démocrates successives.

Sans oublier les multiples “associations” (bras armé des gauchistes) qui attaquent en justice de manière systématique (cela représente des sommes colossales, on constate donc l’opération concertée, financée) comme l’ACLU (vieille organisation utile… mais qui fut peu à peu noyautée).

Trump ne peut pas faire l’économie d’une chasse aux sorcières… du type maccarthyste. Sans oublier l’utilisation des méthodes “musclées” de… J. Edgar Hoover (le fondateur du FBI).

La peur doit changer de camp.

Harcèlement judiciaire, harcèlement médiatique, intimidation, contrôles fiscaux, honey traps, dossiers compromettants, chantage, corruption… tout l’arsenal classique des Démocrates… DOIT DESORMAIS ETRE DUPLIQUE par les équipes de Trump.

Je prends un seul exemple : le DOJ (Department of Justice, la Chancellerie) est dirigé par une vraie gourde (Pam Bondi). Il fallait mettre un tueur à la place ! Un véritable clébard enragé.

Le DOJ devrait ainsi lancer des procédures tout azimuth, en s’appuyant sur les moyens colossaux de l’état fédéral (quitte à perdre ensuite devant les tribunaux, peu importe, l’idée est de rendre fous les adversaires, de les neutraliser dans des procédures SANS FIN et très coûteuses, le système judiciaire américain étant d’une complexité inouïe).

Au lieu de cela, Bondi attaque un pauvre mec qui a brûlé une Tesla… Cela fait rire les enfants… mais ce n’est pas à la hauteur.

Attention aux élections mid-term de novembre 2026 (un an et demi, ça passe vite)…

Si les Démocrates reprennent la majorité… tout partira en eau de boudin. Les Démocrates paralyseront Trump par de multiples procédures d’impeachment… exactement comme durant son premier mandat.

La “révolution du bon sens” aura vécu.

Et surtout la guerre contre les globalistes sera perdue.

Définitivement.