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Saloperie et sida mental

Vengeance américaine en Syrie ? La maladie du déclin

Nous parlions de la certitude américaine selon laquelle la violence militaire peut tout régler et en particulier les problèmes politiques.

Voici une nouvelle illustration de ce délire.

La semaine dernière, 2 soldats et un civil américains sont abattus (et 3 autres blessés) en Syrie dans une embuscade tendue par Isis (état islamique, Daech, Allah Incorporated, Kaboul Burger, Mecca Mechanics… l’étiquette importe peu, le produit reste identique) (source).

Oublions pour un moment que cet “Isis” recouvre AUSSI les types au pouvoir à Damas (les coupeurs de têtes réhabilités par Washington) et qui osent désormais se pavaner à l’ONU et sur la pelouse verte de la Maison Blanche.

(ici, zoom avant sur la gueule ahurie de notre Laurent Fabius pas vraiment national, avec son fameux “ils font du bon boulot“)

Les ennemis de mes amis de l’oncle de mes ennemis de ma tante par alliance sont mes amis…. hein mon Lolo ? “Responsable mais pas coupable” jusqu’au bout des ongles. Et de la nuit.

Dans la plus pure veine trumpesque (qui est un homme revanchard), l’armée américaine vient de lancer des frappes en Syrie pour se venger.

  • 70 cibles touchées
  • gros moyens mobilisés : avions, hélicoptères et artillerie

Bref, du monde au balcon et un beau spectacle.

Le Pentagone comme à son habitude en mouille son slip de bonheur :

“L’opération a utilisé plus de 100 munitions de précision ciblant des infrastructures et des sites d’armement connus de l’EI.” (source)

“America, fuck yeah !” (les cinéphiles apprécieront…  )

A ce stade, une question brûlera les lèvres de tout honnête homme : mais dites les cocos, si ces installations “terroristes” étaient déjà “connues” pourquoi ne pas les avoir détruites… AVANT ?

Dit autrement : pourquoi les avoir épargnées jusqu’à maintenant ? 😉

Bug mental.

Ou alors, s’agit-il d’une sorte de jeu pour gamins psychotiques ?

Cette déclaration officielle (franchement surréaliste) démontre que la politique étrangère américaine est devenue une gigantesque farce.

Pire encore : une farce assumée, une autoparodie.

Car la seule question devrait plutôt être : que FICHAIENT encore en Syrie ces cinq soldats américains et leurs camarades ? !

Lors de son premier mandat, Trump voulait sortir les boys du bourbier syrien… On se souvient que le Pentagone à l’époque avait carrément DESOBEI. Les soldats américains n’ont en réalité JAMAIS quitté ce territoire maudit.

Et il faut sans cesse rappeler l’écrasante responsabilité des Etats-Unis dans cette terrible guerre (opération “Timber Sycamore” lancée par le pseudo Jésus Christ noir, ci-devant prix Nobel de la paix : Barack Hussein Obama…).

Bref.

On pourrait même douter de la réalité de l’opération vindicative… L’armée US aurait-elle simplement bombardé un bout de désert ? Des dunes ? Quelques ruines ? Comme une sorte de feu d’artifices pour satisfaire les yeux et l’égo ?

La vérité est bien plus prosaïque : les Etats-Unis sont désunis. Au sens littéral.

Ils sont divisés entre des factions, des groupes, des sectes, des courants qui tirent à hue et à dia et s’affrontent sur tous les sujets.

Le résultat ? Si un seul homme (et quel homme !) occupe le bureau ovale de la Maison Blanche et monopolise l’espace médiatique… la machine étatique américaine -elle- est erratique. Fractionnée en un puzzle halluciné.

Les contradictions internes se multiplient comme les crapauds copulant après la pluie tiède de la mousson.

  • on dit que la Russie n’est plus un ennemi, on embrasse Poutine en Alaska mais en même temps on fait tout pour prolonger la guerre en Ukraine
  • on dit que la Chine n’est plus un ennemi (un “concurrent“), mais on vend à Taïwan des armes (dernier paquet d’un montant record de 11,1 milliards de dollars, comprenant plus de 80 systèmes de roquettes Himars qui peuvent frapper la Chine continentale) (source)
  • on dit qu’on a mis fin à huit guerres dans le monde depuis janvier 2025, on réclame le prix Nobel de la paix mais en même temps on veut faire la guerre au Vénézuéla (et aussi un peu à l’Iran)
  • on pleurniche sur le massacre des Palestiniens à Gaza mais en même temps on arme jusqu’aux gencives les Israéliens
  • on lutte contre le “terrorisme” mais on reçoit à la Maison Blanche des experts en la matière, les coupeurs de têtes islamistes syriens
  • on contrôle, on dirige, on finance l’Otan, mais on laisse son secrétaire général (nommé par soi-même) faire des déclarations hystériques (“nous sommes la prochaine cible de la Russie“) (source)

… La liste est aussi longue que folle-dingo.

Ici, on rentre dans le diagnostic clinique. Les symptômes de la maladie sont aussi évidents que multiples. Et cette pathologie s’appelle le déclin.

Nous assistons en temps réel à la décomposition d’un empire.

POST-SCRIPTUM

Prenez un peu de distance. Inspirez à fond. D’accord ?

A présent, imaginez la Russie et la Chine se comportant de la même manière sur la scène internationale !

Ca vous fait quoi au niveau du cortex ?

Court-circuit mental, n’est-ce pas ?  😉

Si ces 2 puissances sont traversées bien entendu par des “courants” différents (c’est humain), leurs dirigeants parviennent à pousser (ou à tirer) dans UN SEUL SENS, cohérent.

Pour être aussi rigoureux que complet, voici une autre hypothèse : l’attitude de l’Oncle Sam ne serait qu’une mise en scène.

En gros, l’exécutif appliquerait la “madman theory” du président Richard Nixon. Sa stratégie consistait à laisser croire que lui et son administration étaient cinglés, imprévisibles afin d’entretenir le flou et provoquer la confusion voire la peur chez leurs ennemis.

Je n’y crois pas (même si Trump doit en jouer un peu, à son échelle personnelle).

Car la HAINE entre les factions américaines est bien réelle et très intense. On peut même parler de guerre civile 2.0.

Dans un tel état de désunion féroce (il faut suivre l’actualité intérieure américaine depuis 2008 pour en prendre la mesure), il est normal si l’on peut dire que la politique étrangère en soit le reflet.

POST-SCRIPTUM BIS

J’utilise les mots d'”autoparodie” et de “décomposition“.

Démonstration en un demi siècle.

1969 : Nous sommes en pleine guerre du Vietnam. Nixon ordonne une campagne secrète de bombardements MASSIFS sur l’est du Cambodge (pour détruire les bases arrières vietnamiennes). Opération “Menu” : 260 tonnes de bombes par jour, en continu, pendant… 14 mois ! Un volume d’explosifs sur une petite surface qui dépasse l’entendement (en équivalent poids de TNT, ça fait du 7 fois l’explosion nucléaire d’Hiroshima).

2025 : Trump (?) ordonne la destruction à coups de missiles de quelques speedboats au large du Vénézuéla (transportant un peu de drogue et quelques prolos analphabètes).

Autre lecture possible : le pourrissement du système américain n’est pas récent…

POST-SCRIPTUM TER

Les paroles du clip “America ! Fuck Yeah !” (Team America World Police) résument assez bien la situation.

Et avec humour en plus.

Les voici pour votre édification anglophone. 😉

America
America

America, fuck yeah
Comin’ again to save the motherfuckin’ day, yeah
America, fuck yeah
Freedom is the only way, yeah

Terrorists, your game is through
‘Cause now you have to answer to

America, fuck yeah
So lick my butt and suck on my balls
America, fuck yeah
What you gonna do when we come for you now?

It’s the dream that we all share
It’s the hope for tomorrow
Fuck yeah

McDonald’s (Fuck yeah)
Walmart (Fuck yeah)
The Gap (Fuck yeah)
Baseball (Fuck yeah)
NFL (Fuck yeah)
Rock and roll (Fuck yeah)
The Internet (Fuck yeah)
Slavery (Fuck yeah)

Starbucks (Fuck yeah)
Disney World (Fuck yeah)
Porno (Fuck yeah)
Valium (Fuck yeah)
Reeboks (Fuck yeah)
Fake tits (Fuck yeah)
Sushi (Fuck yeah)
Taco Bell (Fuck yeah)
Rodeos (Fuck yeah)
Bed, Bath & Beyond (Fuck yeah, fuck yeah)
Liberty (Fuck yeah)
Wax lips (Fuck yeah)
The Alamo (Fuck yeah)
Band-Aids (Fuck yeah)
Las Vegas (Fuck yeah)
Christmas (Fuck yeah)
Immigrants (Fuck yeah)
Popeye (Fuck yeah)
Democrats (Fuck yeah)
Republicans (Fuck yeah, fuck yeah)
Sportsmanship
Books

 

6 replies on “Vengeance américaine en Syrie ? La maladie du déclin”

Comme d’habitude, l’actualité nous oblige et nous sert les plats.

La Grande Armada américaine vient de pirater un autre navire pétrolier après son départ du Vénézuéla.

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/12/21/un-nouveau-petrolier-intercepte-au-large-du-venezuela-par-les-etats-unis_6658979_3210.html

Selon certaines informations, le propriétaire du navire serait chinois (mais dans le monde maritime, les proprios changent comme on change de slip kangourou : chaque matin).

Pékin va t-il commencer à s’énerver ?

Le pétrole vénézuélien représenterait 3 à 4 % des importations chinoises.

Rappelons ce fait fondamental : les importations de pétrole sont le point faible de la Chine (besoins colossaux, et production domestique faible).

Donc dès qu’on touche (directement ou indirectement) aux lignes d’approvisionnement pétrolier de l’Empire du Milieu, les lumières rouges doivent clignoter.

Ce point spécifique (Vénézuéla) pourrait-il faire l’objet d’un deal entre Washington et Pékin ?

Cela paraît peu probable : car on ne peut pas le lundi annoncer un paquet record de 11,1 milliards de dollars d’armements pour Taïwan (dont des armes offensives comme les Himars) et le samedi faire un p’tit deal pour que la piraterie d’un pétrolier vénézuélien s’effectue en bonne intelligence.

Chroniques de l’obscénité.

Entendez-vous la petite musique entêtante ?

Hier, le média américain collabo NBC (état profond 100 %) affirme que Nettanyahou (qui doit visiter Trump fin décembre) expliquera que l’Iran pose une NOUVELLE FOIS une menace… avec son programme de missiles balistiques… Et il réclamera une nouvelle fois… une action militaire contre l’Iran !

https://www.nbcnews.com/politics/white-house/netanyahu-plans-brief-trump-possible-new-iran-strikes-rcna250112

Pouf. Joyeux Noël.

Et comme par hasard, 24 heures après, le chef d’état-major de l’armée israélienne ramène sa fraise et sa kipa en déblatérant à son tour sur l’Iran !

“«Au centre de la guerre la plus longue et la plus complexe de l’histoire d’Israël se trouve la campagne contre l’Iran», a affirmé le chef de l’armée israélienne, selon les propos rapportés par nos confrères. «L’Iran est celui qui a financé et armé l’anneau d’étranglement autour d’Israël et qui a soutenu les plans de destruction. Nos ennemis ont une fois de plus ressenti la puissance de l’armée israélienne, qui continuera à frapper là où cela sera nécessaire, sur les fronts proches et lointains.»”

https://www.lefigaro.fr/international/frapper-partout-ou-ce-sera-necessaire-le-chef-d-etat-major-de-tsahal-menace-l-iran-et-les-ennemis-d-israel-20251221

La menace est à peine voilée.

La conclusion s’impose : on n’en sort pas.

La démence, le sida mental sont toujours bien là.

Plus que jamais Israël, malgré la branlée iranienne reçue en juin dernier, continue d’hystériser la terre entière et continue de vouloir imposer sa psychopathologie.

Rien n’est gratuit. Nettanyahou prépare les prochaines élections (octobre 2026) !

Iran 1 c’est fini. Gaza c’est fini. La Syrie c’est fini. Le Liban c’est fini. Le Yémen c’est fini. Zut ! Y’a plus de guerre Moshé ! Alors vite ! Il faut lancer Iran 2, notre seul espoir !

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/10/18/benyamin-netanyahou-annonce-qu-il-briguera-un-nouveau-mandat-de-premier-ministre-lors-des-prochaines-elections-israeliennes_6648048_3210.html

Tant que ce cinglé et ses complices ne seront pas mis hors d’état de nuire (comprendre emprisonnés pour corruption), le Moyen-Orient ne sera pas en sécurité.

Les Etats-Unis, pris dans leur propre folie et leur dégénérescence, ne seront d’aucune aide.

La responsabilité revient à la Chine et à la Russie, les 2 seules puissances qui peuvent taper du poing sur la table et neutraliser les dingos.

Israël, par sa démence furieuse, représente de facto une menace stratégique pour la Chine (pétrole iranien, détroit Ormuz).

Pékin n’a que trop attendu. C’est maintenant qu’il faut réagir.

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