Goldfinger James Bond 007. L’année ? 1964. Epique.
Sean Connery, impérial et beau comme un camion. Pussy Galore aussi aérienne que ses seins sont lourds. Un générique de folie avec Shirley Bassey au micro. Sans oublier la scène mythique avec la femme -morte- peinte en or.
Quel est le plan machiavélique d’Auric Goldfinger, le bien nommé ?
Attaquer Fort Knox (état du Kentucky) ! Pas pour y dérober les réserves d’or des Etats-Unis (15 000 tonnes au début des années 60)… Trop lourd. Impossible à déplacer.
Mais pour CONTAMINER le métal, avec une bombe sale, radioactive, le rendant ainsi INUTILISABLE… Cela augmentera mécaniquement la valeur de l’or accumulé, discrètement et patiemment, par Goldfinger.
Stupéfiant clin d’oeil réalistico-scénaristique : devinez qui collabore pour fabriquer la bombe ?
La Chine. 😉
Moi j’appelle ça du génie.
Mesdames et Messieurs, pendant qu’on disserte sur la dissolution et le Renflement Brun de la Burne Brune… j’affirme que la Chine et la Russie s’inspirent du film Goldfinger… Dans la réalité.
Pour comprendre, il suffit de substituer Fort Knox par le dollar américain.
La Chine et son allié russe “neutralisent” le dollar américain, en utilisant leur propre stock d’or.
Le métal précieux vient de dépasser les 4 000 USD/ounce.
On se dit pour se rassurer : c’est normal, baisse du dollar, inflation, diversification, prime de risque géopolitique, et même “shutdown” du gouvernement US, tout ça.
On doit contester cette vision trop mécanique. Elle est vraie, mais elle sert de couverture à une réalité bien plus large.
Pékin et Moscou ont militarisé l’or. Ni plus ni moins.
Une arme aussi simple que puissante : accumuler.
Il suffit de convertir des billets verts (qui n’ont aucune valeur intrinsèque) en or métal.
Acheter, acheter, acheter.
D’abord, très discrètement, sur le temps long.
Sans oublier produire, produire (la Chine est le 1er producteur au monde avec 380 tonnes, la Russie suit derrière).

Tout cet or métal est ensuite… mis de côté. On le retire de la circulation (comprendre dans des coffres). Ce qui renforce la rareté, etc.
Bref, le phénomène s’auto-entretient.
Des banques centrales un peu plus malignes que les autres (Turquie, Pologne, Inde, Kazakhstan, Tchéquie, etc.) voyant le mouvement… embrayent. Et achètent à leur tour et thésaurisent.
La couverture est parfaite : “ce n’est pas l’or qui monte, c’est le dollar qui baisse“.
Là encore, le plan est tellement évident que la principale difficulté est… de le camoufler.
Faire durer le processus le plus longtemps possible avant que brutalement l’évidence s’impose au monde.
Cela fait des ANNEES que la Chine truque ses données relatives aux métaux précieux. Et parallèlement -c’est toute l’ironie- cela fait des ANNEES que les Etats-Unis mentent… mais en sens inverse.
Pékin sous-évalue ses achats et ses réserves. L’Oncle Sam sur-évalue les siennes (officiellement 1ère réserve du monde avec 8 130 tonnes).
Souvenez-vous : peu de temps après son entrée à la Maison Blanche, Trump a voulu réaliser un audit de Fort Knox. L’idée a été vite… enterrée. Aussi profondément que les coffres de Fort Knox.
Et pour cause.
Chez nous, on se souvient que le traître Sarkozy a vendu 20 % de l’or de la Banque de France, soit 600 tonnes, à vil prix.
Il n’était pas le seul. Outre-Manche, un autre traître (de gauche cette fois), Gordon Brown, lâchait 395 tonnes à un prix encore plus vil (moins-value de cette folie au prix actuel ? 35 milliards de GBP !).
Personne ne prit la mesure de qui se passait : le métal précieux quittait l’Ouest… pour aller à l’Est.
La “relique barbare” disaient les Occidentaux. On mesure l’ironie historique. Une ironie typiquement asiatique.
Contre cette arme, il n’existe PLUS AUCUN bouclier. Le seul consisterait à vendre EN MASSE… de l’or métal… Mais problème : l’or métal ne s’imprime pas. Vous en possédez. Ou pas.
Les Etats-Unis ont triché pendant quelques décennies en utilisant l’or papier (on titrise le métal, pour mieux spéculer et l’échanger). L’or papier agissait comme un paravent. Il suffisait de le sur-vendre pour faire baisser le prix… du métal physique. Cela a fonctionné, à l’avantage de la Chine une fois de plus (qui a pu ainsi accumuler à bas prix).
La Chine et la Russie ont désormais rompu ce filtre magique, en imposant le seul or qui vaut réellement quelque chose : l’or physique.
La forte hausse du prix de l’or entraînera une forte baisse du dollar, mais surtout une perte de confiance et donc une dédollarisation des flux commerciaux dans le monde.
Voilà l’arme nucléaire.
Un empire ne peut pas être un empire avec une monnaie faible.
C’est un contresens aussi bien économique qu’historique.
Un empire peut certes tricher… pendant un certain temps (des empereurs romains réduisaient la quantité de métal dans leurs pièces de monnaie).
Aujourd’hui, le dollar ne vaut plus rien, au sens littéral.
C’est du vulgaire papier que les Américains impriment comme des fous furieux depuis 1971 (lorsque Nixon supprima la “gold window“, c’est-à-dire la convertibilité).
Le résultat cinq décennies plus tard ? 38 000 MILLIARDS DE DETTES !
Un désastre d’ampleur sismique.

Vous voulez tuer l’Empire de l’Ouest ?
Tuez sa monnaie.
Et pour cela, pas besoin de missiles, de bombes, de chars ou de soldats.
L’or éternel, ce métal si précieux car tombé littéralement des étoiles… est l’arme de choix pour un crime parfait.
Et le génie dans le génie est que plus le prix de l’or en dollars américains monte, plus la valeur des stocks d’or russo-chinois augmente, plus cela affaiblit la devise américaine.
L’arme se nourrit d’elle-même, entretenant ainsi une réaction en chaîne.
Quand je vous parlais de bombe nucléaire…
POST-SCRIPTUM
On dit : “l’or est une relique barbare, c’est juste bon à fabriquer les bagues de fiançailles“.
Ca, c’est la pensée (propagande) de 900 millions d’Occidentaux (USA, Canada, Europe UE, Australie). En gros.
Mais vous êtes encerclés par 7,2 MILLIARDS D’ETRES HUMAINS NORMAUX pour qui l’or conserve toute sa mystique, tout son pouvoir, toute sa puissance.
Dit autrement : les dindons de la farce c’est vous.
Ergo : votre réalité -construite donc virtuelle- s’efface devant le Réel.
De la Chine à l’Inde, à toute l’Asie du Sud-Est en passant par le Moyen-Orient, la Russie, l’Europe de l’est, l’Afrique et l’Amérique du sud… L’or est la seule véritable “monnaie”, universelle et intemporelle.
Deuxième contre-argument : la Chine possède encore des centaines de milliards d’obligations américaines, elle ne peut donc pas se tirer une balle dans la tête en faisant décrocher le dollar.
Contresens complet. Ce que Pékin perd à gauche, il le gagne X fois à droite grâce à ses réserves d’or ! Ce n’est donc ABSOLUMENT PAS une perte.
Mieux -nouvelle preuve du génie chinois qui s’apparente aux poupées russes sans mauvais jeu de mot- ce stock de papier américain constitue une arme secondaire.
Pékin peut très bien le moment vendu tout vendre, en masse (ou simplement menacer de le faire) et provoquer ainsi une crise de confiance (et une envolée des taux d’intérêt américains).
Et encore plus fort : en revendant ces petits bouts de papier rigolos… la Chine pourrait acheter ENCORE PLUS d’or métal. 😉
Je reformule si vous n’avez toujours pas compris : la Chine a DEJA gagné la guerre.