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Brics : remettons le Sud à sa juste place… moyenne

Contrairement aux apparences, voici le président du Brésil et de l’Afrique du sud. Il s’appelle juste… Juste Moyen.

Un lecteur a mis en exergue un article de Moon of Alabama dans lequel il dénonce la politique douanière de Trump : https://lesakerfrancophone.fr/voici-les-premieres-victimes-de-la-frenesie-douaniere-de-trump

L’auteur appartient à l’école classique : si on augmente les taxes douanières alors les prix montent. C’est mécanique. Mal. Méchant. Beurk.

C’est surtout mécaniquement… faux.

Affirmer que si le prix du cuivre augmente alors tous les prix vont exploser est ridicule. Quelle quantité de cuivre y-a-t-il dans des appareils électroménagers par exemple ? C’est dérisoire.

Une voiture classique contient 25 kg de cuivre… 1 kg = 6,90 euros… soit 172 euros. Appliquons un bon +50 % à la mode trumpienne = 258 euros.

Vous la sentez bien la folle hausse du coût final de la voiture ? 😉

Moon of Alabama est souvent pertinent en géopolitique, il défend les Brics, il a raison. Mais il n’est manifestement pas très à l’aise avec les chiffres.

Au-delà, nous devons comprendre ce fait fondamental et systématiquement ignoré : le développement des Brics est le RESULTAT de la DEMOLITION de l’Occident.

C’est un cercle (vertueux pour eux, vicieux pour nous) : la Chine accentue et profite de la destruction de l’industrie occidentale, alors le Brésil profite des commandes de matières premières de la Chine puis achète des produits manufacturés à la Chine, etc.

Un peu d’humilité s’impose donc.

Leur pognon est D’ABORD LE NÔTRE (et nos chômeurs, et nos usines fermées, etc.).

Je suis le premier à défendre Moscou et Pékin parce que j’en ai assez du “touchisme” américain mais surtout parce que je ne supporte plus la dégénérescence de l’Ouest…

Des contrepouvoirs forts sont donc nécessaires y compris pour sauvegarder la véritable diversité humaine (face aux délires globalistes)… mais je n’oublie pas les grandes dynamiques à l’oeuvre.

Le processus de destruction des Etats-Unis (l’Europe est hors compétition) n’est pas terminé.

En clair : les Etats-Unis peuvent (encore) faire MAL aux Brics.

Il faut intégrer cela dans la réflexion (et la pratique) géopolitique et arrêter de répéter “Trump est fou” (le degré zéro de la pensée politique depuis 2016).

Lula -qui est un gauchiste imbécile ne l’oublions pas- se place bien entendu dans ce camp : Orange Man est raciste, méchant, etc.

Le Brésil ne pourra pas poursuivre son développement (même avec le vent d’Est chinois dans le dos) de cette manière ni avec de tels dirigeants.

Les Chinois, comme à leur habitude, sont beaucoup plus intelligents et savent que Trump est dangereux (ils l’ont éliminé une fois grâce au Covid).

Je reformule : à part les Chinois et les Russes… les  dirigeants du “Sud global” sont généralement d’un niveau intellectuel TRES MOYEN pour ne pas dire pire…

Je le sais puisque je vis dans un de ces pays : la Thaïlande.

Ah oui bien sûr ! C’est facile de faire le cacos avec un excédent commercial annuel de 45 milliards avec l’Oncle Sam quand ce sont des usines japonaises et chinoises qui bossent et qui exportent. Mais par ailleurs, la gouvernance est PATHETIQUE.

Si la Chine n’était pas derrière, le Brésil serait un pays africain. Corruption fanatique (même en Asie du Sud-Est nous n’avons pas ça, à un tel niveau), système administratif pathologiquement kafkaïen (même les Français sont dépassés).

Donc, prudence.

Le Brésil, 211 millions d’habitants, n’est qu’une gigantesque réserve de matières premières (pour la Chine)… pas grand chose d’autre !

Vous connaissez l’industrie brésilienne ? 😉 Ils achètent tout en Chine.

Aucune vision, aucun génie, une classe politique nullissime et ultra corrompue… ils barbotent pas loin du néant.

La Chine et la Russie constituent le coeur nucléaire du “Sud”. Tous les autres (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient) sont des clowns.

Des parasites qui s’accrochent aux succès (fantastiques) de la Chine et qui bénéficient aussi du dépeçage de l’Occident.

Je prends un seul exemple. Un juge brésilien totalement illuminé déclare en hurlant qu’il a juridiction sur… Twitter. Et ordonne à Elon Musk de faire ceci et cela.

Le type est bête à manger du foin.

Le juge Alexandre de Moraes. Mélange de Castafiore et de Voldemort d’opérette. Il commande à l’Univers. Il a ainsi décidé d’interdire le soleil. Et la lune aussi.

La Chine -elle- ne perd pas de temps à déclarer qu’elle a juridiction sur Twitter… Elle crée son propre Internet et son propre Twitter !

Problème réglé.

Et en cadeau bonus, elle développe TikTok et l’envoie comme un missile contre les jeunes Occidentaux histoire d’achever leur abrutissement… 😉

Vous voyez la différence ?

La différence de niveau intellectuel et de compréhension stratégique du monde ?

L’exception asiatique est donc bien réelle.

Prenez la Corée du Sud, ravagée par la guerre contre le Nord. Devenue véritable puissance industrielle et même culturelle (cinéma, Kpop). Japon ? Kifkif bien entendu. Taïwan ? Une île merdique avec des paysans et des pécheurs en 1949 (et les restes de l’armée du Kuomintang de Chiang Kai-shek). En quelques décennies, ils ont transcendés leur île en centre mondial de la fabrication des microprocesseurs.

Le génie asiatique tient la barre du 21ème siècle. Et fermement.

La Chine joue politiquement la carte de la “multipolarité” par ruse, par art de l’emballage marketing… mais cela reflète simplement la nature d’une relation de donneur d’ordres à fournisseur !

En aucun cas la reconnaissance d’un quelconque talent ou génie propre à ces nombreux pays.

Pour Pékin un pays tiers est utile. Ou pas. Et l’utilité c’est d’abord un réservoir de ressources puis dans un second temps un stock de clients (mettons de côté l’utilité militaire de la Russie et de la Corée du Nord, très particulière).

Lula et ses amis devraient donc se calmer et laisser faire les adultes. Car ils ne sont pas à la hauteur.

Rappelons les autres membres des Brics : Afrique du sud ? Egypte ? Emirats arabes unis ? Ethiopie ? Fou rire général !

Je place l’Iran un peu à part. Les Perses possèdent un vrai potentiel (intellectuel on y revient toujours, les biscotos c’est bien, mais avec du jus de cerveau c’est encore mieux).

Dernière question : qui va gagner à la fin ? Qui, mais qui ?

Le bloc asiatique.

Pourquoi  ? Leurs talents propres, indéniablement, mais aussi notre auto-destruction.

Trump peut la ralentir (c’est sa fonction historique, dans le cadre américain). Rien de plus.

Ne jamais perdre de vue ce double mouvement qui façonne notre siècle.

POST-SCRIPTUM

Toute règle peut avoir ses exceptions. J’avoue que le cas de l’Argentine me fascine.

La Suisse de l’Amérique latine avant-guerre… puis la dégénérescence. Implacable. L’avilissement. Un shithole. Une honte absolue.

Et un beau jour, ayant tout essayé et tout échoué… les Argentins osent Javier Milei, l’homme à la tronçonneuse.

Une sorte de miracle, un truc quasi mystique. 😉

Milei peut-il réussir ? Peut-il transformer un shithole (avec des racines européennes) en nouveau phare ?

Un pays peut-il sortir du gouffre du déclin par la seule force, la seule vision d’un seul dirigeant ?

Je vous arrête. Taïwan n’est pas un contre-exemple. En 1949 Taïwan n’était pas en déclin. Puisque… Taïwan n’existait tout simplement pas (encore) !

Quant à la Corée du sud et le Japon, là encore situation différente… car destruction (guerres).

Posons donc une autre règle :

  • un pays peut éventuellement s’extraire du trou noir du déclin
  • mais sa destruction est un préalable.

Est-ce que cela fonctionnerait pour nous ?

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Asie Pognon

Mondialisation : la corde de Lénine se resserre

Vous ne le savez sans doute pas… mais la corde… c’est pour votre nuque.

Un lecteur écrit au sujet du trumpisme douanier :

A court terme, pas d’impact sur les quantités. A long terme, par contre, ça laisse le temps de construire des usines intramuros, payer des taxes n’étant pas un objectif en soi. La mondialisation s’affaiblit. C’est un fait.

Absolument.

Il s’agit bien d’une attaque EN REGLE contre la mondialisation, sous l’angle géopolitique.

Qui peut nier que l’Occident a FINANCE le développement ahurissant de la Chine depuis un quart de siècle (son entrée dans l’OMC date de 2001) ?

Ce sont bien nos chômeurs, la fraude fiscale de nos grands groupes, leur vision court termiste et la destruction de notre industrie qui ont REALISE CE MIRACLE !

(avec également l’intelligence et le travail des Chinois, il ne faut ni les sous-estimer, ni les mépriser).

Miracle qui bien entendu se retourne contre nous.

La mondialisation a desservi l’Occident-puissance. Tout mondialiste est par essence un traître (et j’inclus les “libéraux”, parfaits idiots utiles que l’on s’obstine à classer à droite).

Trump est le premier politicien américain à avoir compris les enjeux, la dynamique suicidaire et à dire “stop”.

Et nous aimons le détester pour cela…

Il remet de la politique là où les abrutis ne voient que des affaires d’argent, de “développement“, et de “sortir des millions de gens de la pauvreté” (la phrase en toc de tous les veaux hypnotisés).

Reformulons : qui peut être assez TARE pour financer directement… le développement de ses ennemis ?

Réponse : l’Occident. 😉

Pire encore : ce mouvement est double.

  • la Chine s’enrichit, se renforce,
  • et en même temps l’Occident s’appauvrit, s’affaiblit.

Ils montent et nous descendons. Ce n’est pas du tout un jeu à somme nulle.

Parfaite incarnation si j’ose dire du piège de Thucydide.

Mais le plus fou est que 25 ans après… les gens ne comprennent toujours pas.

Rappelons qu’il y a un siècle, Lénine a écrit (en tout cas on lui attribue cette citation) :

“Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons“.

Belle fulgurance historique. Superbe lucidité (quant aux contradictions internes du capitalisme). Et une compréhension au scalpel de la nature humaine.

Mais les Chinois ont su transformer cette fulgurance en pur génie… en substituant un seul mot.

Le mot “vendre” remplacé par… “acheter“.

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Asie Pognon Saloperie et sida mental

Taxes douanières : Trump écrase les sots savants

Voici un économiste “libéral” qui pense tout savoir… sans rien comprendre.

Depuis que Trump a annoncé ses taxes douanières… les gauchistes et les pseudos libéraux mous de la matière grise se moquent de lui. Car il commet un énième crime de lèse-pensée en affirmant que ce sont les exportateurs qui vont “payer” les taxes.

A l’unifion (unisson est trop galvaudé, alors “unifion”), ils croâssent : “Trump est idiot, ce sont les consommateurs qui payent les taxes douanières, tout le monde sait cela“.

Vous savez déjà ce qui manque à la fin : “prout“… voire “nananananèèèèèèèère“.

Sauf que les dernières statistiques démontrent que Trump… a raison.

Aïe.

Ca pique.

Trump dit vrai car les vendeurs en réalité BAISSENT LEURS PRIX… afin de COMPENSER… la hausse des taxes.

Et voilà pourquoi… il n’y a pas d’inflation aux Etats-Unis (contrairement à ce que prévoyaient les sots savants, dont le premier d’entre-eux, Jerome Powell le patron de la FED).

Les données PROUVENT cette dynamique.

https://www.zerohedge.com/markets/japan-finally-admits-its-carmakers-have-been-paying-all-trump-tariff-costs-trade-talks

En mai, les importations de véhicules japonais aux Etats-Unis ont ainsi chuté de 24,7 % en valeur, mais seulement 3,9 % en volume !

Ergo, ils ont BAISSE LEURS PRIX pour effacer les taxes de Trump.

Le consommateur américain n’y voit donc que du feu (aucun changement pour lui) et les caisses du Trésor US se remplissent…

Trump UNE FOIS DE PLUS avait raison contre tous les sots savants.

Je sais, c’est extrêmement pénible. 😉

Au fond, cette dynamique se comprend aisément : les exportateurs -toutes choses égales par ailleurs- veulent conserver leurs parts de marché, en clair leurs volumes.

A tout prix.

Et il n’y a qu’un seul moyen pour cela face à un Trump en mode Shiva Destructeur de Mondes (2 en réalité, lire plus bas) : baisser les prix à l’exportation pour ne pas violer l’acheteur américain (le plus gros acheteur de la galaxie, rappelons-le).

Je vous conseille de lire la conclusion de l’article de ZeroHedge… Ces gens ont régulièrement des fulgurances… ils prévoient l’avenir d’une manière étonnement précise (un peu comme moi 😉 ).

ZeroHedge annonce ainsi la fin du film pour le Japon…

Eh bien, le coup porté aux bénéfices [des fabricants de voitures] est là, et dans quelques semaines, il se traduira par l’une des plus grandes récessions que le Japon ait jamais connues dans l’histoire moderne, obligeant la Banque du Japon à déployer un plan de relance sans précédent, tout en ramenant les taux à zéro, voire négatifs.

Et puisque Tokyo va de nouveau recourir à la plus vieille ruse du monde, à savoir faire chuter le yen pour compenser les coûts des droits de douane – nous nous attendons à ce que l’USD/JPY atteigne 160 dans les six prochains mois –, Trump est sur le point de se fâcher encore plus contre le Japon et sa monnaie, qui s’effondrera bientôt, et le monde passera alors enfin des guerres commerciales aux guerres monétaires et aux contrôles des capitaux.

Superbe fulgurance… C’est exactement ce qui va se passer car il s’agit de… la nature humaine.

La guerre des devises est désormais une évidence (elle le fut toujours, mais régulièrement niée car trop effrayante)… et elle provoquera mécaniquement des grands bouleversements et le retour probable des contrôles sur les capitaux…

En bref : l’horreur économique. 😉

Comme on dit sur les rives du Potomac : prepare accordingly.

POST-SCRIPTUM

Le Japon est un pays mercantiliste et ce, depuis des décennies. Trump a raison de dire “ça suffit” (il n’est pas le premier président américain à taper du point sur la table contre l’Empire du Soleil Levant… voir les accords du Plaza en 1985… déjà les taux de change, donc les devises).

Le Japon bénéficie d’un surplus commercial vis-à-vis des Etats-Unis de 60 milliards de dollars. Chaque année.

Autant sur la question du riz, Trump se trompe (et puis, il s’agit d’une somme dérisoire)… autant sur le reste, Trump a raison. Il y a des pays parasites qui profitent du privilège impérial des Américains.

Cela peut sembler paradoxal. Qui profite de qui dans un tel système ?

Le paradoxe disparaît à partir du moment où vous comprenez (comme Trump) que l’empire américain… est terminé !

Les Japonais exportent des gazillons de voitures aux Etats-Unis… Et n’en achètent pas une seule à l’Oncle Sam. Pourquoi ? “Parce que  c’est de la merde” diraient les Jean-Pierre Coffe aux yeux bridés. C’est assez juste. Ils affirmeraient plutôt : “véhicules ne respectant pas les normes de sécurité japonaises” (on pouffe). Les Européens, les Chinois (bien entendu) font exactement la même chose.

Certes, on voit mal les Japonais au gabarit grain de riz conduire des pickups Ford géants dans les petites ruelles de Tokyo. Mais au-delà, il faut bien appeler un chat un chat voire une chatte : il s’agit de protectionnisme.

Alors protectionnisme pour protectionnisme… la fête est finie.

Un partout la balle au centre.

Trump est en mode Shiva. Il détruit pour créer. Ou plutôt : il détruit le monde pour… sauver les Etats-Unis.