Eh oui, de nos jours, il faut faire circuit court. Donc au Pérou, il conviendra de dire “con comme un lama”.
Et vous constaterez que même cette expression ne parvient pas à qualifier ce qui vient de se passer.
Le Figaro annonce :
Le Pérou a réévalué lundi 31 mai, sur les recommandations d’experts, le nombre de personnes mortes du Covid, passant de 69.000 à 180.000. Avec 5484 décès par million d’habitants, il est désormais le pays au monde avec le plus grand nombre de décès par million d’habitants, selon le classement établi par l’AFP sur la base de chiffres officiels.
Hein ? Quoi ? C’est un gag ? Je dirai même plus : ¿Es una broma?
En tout cas, c’est une première. Tous les pays ont délibérement surestimé le nombre de covidécès… et voilà que le Pérou annonce qu’il a sous-estimé ce nombre ? Et qu’une révision, proprement stupéfiante (deux fois et demi plus !!!!), s’impose ? !
La presse française étant indigente, il faut se tourner vers des médias un peu plus sérieux pour avoir des détails et comprendre les dessous du scandale.
Par exemple : Al Jazeera.
Le Pérou a en réalité… décidé d’appliquer tous les critères des autres pays permettant de grossir artificiellement les bilans de covimorts !
Mais a posteriori. D’où l’effet comique.
Ugarte said that previously only those who “had a positive diagnostic test” were considered to have died due to the virus, but other criteria have since been added.
Dans les pays occidentaux, vous vous éclatez le crâne en tombant dans l’escalier, chez vous, on vous fait un test, vous êtes “positif”… zou votre décès sera labellisé “covimort” (même si aucun rapport).
L’âge de ces décès, le nombre de comorbidités les affligeant… il est évident qu’il s’agit de décès avec le Covid et absolument pas (dans la grande majorité des cas) du Covid.
Avec les covicas, c’est le deuxième pilier de la covidémence !
En Angleterre, est classée “morte du Covid” toute personne ayant eu un test positif dans les 28 jours précédant son décès.
En Belgique (un pays qui a longtemps tenu la 1ère place mondiale des covimorts bidonnés par million d’habitants, lire ici)… la méthode était encore plus radicale : un simple “soupçon” permettait d’incrémenter le score mortuaire.
“Dis donc Jean-Mi, le machabée il a vraiment une sale gueule là, hein ? Il est sûrement mort du Covid. Allez coche la case et après on ira se boire une chopine”.
C’est la blague belge.
Et donc voici la version péruvienne.
“The first criterion is the one with the greatest certainty, the virological one, in the case of people who have a positive test. The second is the rapid test,” Prochazka reportedly said.
“We also used serological [tests] because, in the beginning of the pandemic, this system was used a lot,” he said.
“Then there are radiological and epidemiological [tests], through which there is no proof, but compatible symptoms are found,” he said. “We considered that they should be accounted for.”
Ce qui est hautement ironique dans cette affaire n’est pas que le Pérou rejoigne tous les autres pays clowns… mais le fasse a posteriori.
Rappelons que le pays compte 32,15 millions d’habitants et qu’il fut le premier en Amérique latine à mettre en place… un confinement dur (dès le 16 mars 2020, avec fermeture des frontières, couvre-feu), plongeant la moitié de la population dans la pauvreté… alors qu’il comptait à peine 100 cas ! Ca en dit long sur le degré de covidémence des dirigeants…
Avant ce gag arithmétique, le Pérou était donc à 2 077 covimorts par million d’habitants. Pouf, il passe ainsi à 5 484 alors que le Brésil est à 2 164 et la France 1 675 (source Worldometer).
Cela n’a aucun sens. Ce pays de crétins des montagnes ne peut pas avoir subi DEUX FOIS ET DEMI VOIRE QUATRE FOIS PLUS DE MORTS que tous les autres pays, y compris et surtout ses voisins sur la carte !
(Equateur 1 150, Colombie 1 728, Brésil 2 164, Bolivie 1 229 et Chili 1 521).
Mais… mais… rappelons que la Chine affiche… 3 covimort par million d’habitants. 😉
Trois.
Vous savez la Chine ? Ce petit pays, là où a démarré la terrible pandémie ?
Ce qui nous permet de conclure, en bonne logique… que tout est possible dans la covidémence.