Parfois, tout n’est qu’une affaire de point de vue. Au sens littéral.
Un article de Victor Davis Hanson, un historien et commentateur américain, démontre cela.
L’auteur revisite en quelque sorte l’allégorie de la caverne de Platon… Et le résultat est plutôt rock and roll.
Il pose une série de questions (“Et si... ?”) en inversant les rôles -et l’actualité- entre Etats-Unis et Chine…
Son article s’intitule The Great China-American Abyss : le grand abîme sino-américain.
What if American companies simply ignored Chinese copyrights and patents, and stole Chinese ideas, inventions, and intellectual property, as they pleased and with impunity?
What would the communist Chinese government do if a huge American spy balloon lazily traversed continental China—sending back to the United States photographic surveillance of Chinese military bases and installations?
What if 10,000 Americans this year illegally crossed the Indian border into China and disappeared into its interior?
What would Chairman Xi Jinping have done if American-made fentanyl was shipped in massive quantities to nearby Tibet on the Chinese border? And what if it would be deliberately repackaged there as deceptive recreational drugs and smuggled into China, where it annually killed 100,000 Chinese youth, year after year?
Ces “Et si ?” illustrent la formidable asymétrie dans la relation entre l’empire de l’Ouest et l’empire du Milieu. Une relation qualifiée à raison de “bizarre” par l’auteur.
Que les choses soient claires : il ne s’agit pas de donner un blanc-seing aux agissements américains, ni de présenter l’Oncle Sam comme une victime (il l’est… mais également un bourreau et implacable avec cela).
Il faut simplement admettre cette asymétrie exploitée par Pékin à son avantage. Systématiquement.
Répétons-le : les deux parties sont responsables et coupables.
Deux empires s’opposent sur l’escalier géopolitique ; le premier descend, le second monte.
Il est probable que si les Etats-Unis arrêtaient d’encercler leurs concurrents avec des centaines de bases militaires… la Chine deviendrait sans doute moins agressive.
Citons les deux exemples les plus connus : l’occupation militaire américaine au Japon et en Corée du Sud (qui dure depuis des décennies !)…
Cela explique mécaniquement l’existence de la Corée du Nord… Et sa perpétuation.
Pyongyang fait office de glacis sécuritaire pour la Chine, de point de fixation, de contrepoids évident.
Ne parlons même pas des gazillons de coups tordus menés par les Américains (armement de Taïwan, manipulations politiques en Birmanie… contrecarrées avec brio par Pékin via un contre-coup-d’état militaire à l’occasion de la pseudo pandémie en 2020, etc).
(quant au Moyen-Orient, il faudrait carrément un livre pour détailler toutes les saloperies commises par les anglo-saxons… destruction de l’Irak, viol de la Syrie etc.).
Il y a bien une violente guerres des blocs.
Seuls les faibles d’esprit sur le mode “gouvernement mondial, prout, nouvelle Jérusalem transhumaniste et LGBT++“… s’obstinent à la nier, obsédés qu’ils sont par le fantasme -infantile- d’une connivence universelle (les juifs, les françs-maçons, les illuminatis, les aliens, Satan et même Dieu, etc. … délires vieux comme l’humanité elle-même).
Enfin, l’auteur appuie sur un point saillant (à mon avis) : dans cette guerre “sans limite” (selon la terminologie chinoise), les Etats-Unis se révèlent… très mous.
La présidence de Biden -et avant celle d’Obama-… montre une grande mansuétude face à Xi Jinping, voire même une grande faiblesse.
Aucun hasard ici.
Il s’agit bien d’un trait -profond- de la politique menée par le parti Démocrate (gauchiste, constructiviste, globaliste-neuneu).
Car enfin… le début de la fin industrielle de l’Occident -l’industrie étant seul levier de la puissance véritable- est fort bien marqué dans le temps.
Il s’agit évidemment de l’entrée de la Chine dans l’OMC (2001)… acte de traîtrise fondateur du clan Clinton et de leurs complices de Wall Street, rejoints ensuite par une bonne partie des Républicains (libéraux culcul la praline, Bushistes ahuris, néocons obsédés par la Russie, etc.).
Donald Trump fut le premier à élever le ton, à dénoncer les pièges de cette asymétrie… Il fut en retour sévèrement combattu (grâce à la pseudo pandémie mise en scène par Pékin, décimant non pas les Américains… mais sa réélection en novembre 2020 qui était pourtant assurée).
La famille Biden a franchi une étape dans la traîtrise… en étant cette fois directement compromise (les affaires de Hunter Biden avec des sociétés du PCC, les pots de vin versés y compris à Joe Biden alors vice-président des Etats-Unis etc. et ne parlons pas de l’Ukraine… autre preuve de la corruption de cette famille maudite).
L’asymétrie entre la Chine et l’Amérique… se retrouve au sein même des Etats-Unis.
La seconde nourrit la première…
D’un côté l’état profond qui continue d’agir classiquement en mode automatique (les bases militaires, le soutien à Taïwan, l’exploitation des Ouïghours, après celui des Tibétains, l’exploitation de la faille birmane, les manoeuvres pour réarmer le Japon, etc.) mais qui EN MEME TEMPS… fait preuve d’un étonnant manque de réaction face aux multiples agressions chinoises.
A minima, on peut dire que Washington suit un manuel… alors que Pékin réinvente sans arrêt la guerre, avec des formes nouvelles.
Mais cela ne va pas assez loin.
Le même état profond finit par verser dans la collaboration active… jusqu’au suicide.
On a pu le constater durant la pseudo pandémie couillonavirale, avec un pays jouant contre ses propres intérêts vitaux, sans oublier les délires climatiques, énergétiques, le CO2, les voitures électriques etc.
Derrière le “grand abîme” sino-américain, il y a bien au coeur de la société américaine une étonnante schizophrénie géopolitique.
Un déséquilibre intérieur -une division- qui ne pourra pas perdurer longtemps…