
La Maison Blanche synthétise sa campagne électorale (America First) et le discours du vice-président Vance de Munich en février 2025 sous la forme d’un document de “Stratégie de sécurité nationale“… et immédiatement, les bébés européens se mettent à hurler.
Pourtant, répétons-le : rien de neuf.
Mais les Bruxellois n’ont plus que l’hystérie comme mode de traitement de l’information.
Un fait -pourtant évident- que l’on oublie : ce document incarne la politique de Trump-Vance. Rien de plus. Si Vance perd la présidentielle de 2028… alors les priorités de “sécurité nationale” changeront. Tout redeviendra comme sous Biden.
Probablement en pire.
Il y a bien entendu des lignes de fond qui demeurent et qui transcendent les différentes administrations. Citons : le déclin de la puissance américaine et la Chine qui s’affirme (les 2 faces d’une même pièce).
Et d’autres qui évoluent avec le temps.
Le “pivot vers l’Asie” par exemple, théorisé sous Obama (ça fait un bail) puis oublié sous Biden (qui était manifestement compromis via la corruption de sa famille)… et enfin réactivé par Trump 2 sous la forme d’une guerre commerciale (perdue)… n’est plus qu’un souvenir.
Les Etats-Unis ont perdu.
Mais attention, cette admission ne signifie absolument pas l’abandon des pressions, ni de l’agressivité vis-à-vis de Pékin.
Le cirque américain continuera ainsi dans la mer de Chine Orientale et Méridioniale, via la Corée du sud, le Japon et les Philippines (comme porte-avions et points de fixation aux portes de l’empire du Milieu).
C’est le fantasme d’une défaite stratégique infligée à Pékin qui a été rangé à la cave, dans les cartons poussiéreux du Pentagone et du Département d’Etat.
D’autres objectifs -eux- changeront nécessairement avec les idéologies, les modes et avec le retour au pouvoir du parti Démocrate (dont l’essence est “néoconisme + globalisme”).
Autre fait : la secte russophobe au sein de l’état profond américain existe toujours. Elle voudra naturellement prendre sa revanche.
C’est le propre des sectes : la négation du Réel et l’obstination. Le coup ukrainien a provoqué une horreur géopolitique absolue pour les Etats-Unis. En clair : l’alliance en béton entre Moscou et Pékin.
Malgré cette évidence, ils continueront. Ces gens sont enragés.
Voilà pourquoi Moscou ne fait plus confiance à des “traités”… de vulgaires bouts de papier conçus pour être violés, surtout aux Etats-Unis.
Ainsi, une “paix” signée avec Trump pourrait fort bien voler en éclat avec le retour des néocons russophobes dès 2029.
La solution long terme en Ukraine sera donc… russe. Exclusivement. Et appuyée par les armes (avec la Chine derrière quoi qu’en pensent les Occidentaux fragiles, ce soutien chinois est une évidence géopolitique niveau classe de 5ème au collège).
Autre exemple, mais cette fois avec une certitude de 100 % : les migrations de masse, c’est-à-dire plus prosaïquement l’invasion migratoire.
Pour Trump, le diagnostic n’a jamais changé : un suicide civilisationnel. Mais chez les 75 millions de débiles mentaux qui ont voté pour Kamala Harris en novembre 2024 c’est bien, beau et bon.
Si en janvier 2029, un gauchiste-constructiviste retourne à la Maison Blanche, on assistera sur ce sujet à un virage à 180 °.
Bref, les bébés européens devraient se souvenir que la géopolitique est constituée à la fois d’élements de long terme et de logiques de court terme qui changent au gré des modes, des hommes, des circonstances.
POST-SCRIPTUM
Ce qui a réellement changé avec le discours de Vance à Munich, c’est le fait que les dirigeants américains se soucient des peuples européens et de leur disparition programmée.
Ils sont dans l’empathie.
Après tout, rien de surprenant. Trump a des origines écossaise et allemande (mère et père)… il voit bien -c’est objectif, patent- que tout part en sucette dans le Vieux continent sous les coups de l’invasion arabo-africaine.
Il le voit d’autant mieux qu’il est se trouve à 6 000 km de distance de Paris.
Trump et Vance souffrent pour nous. Sincèrement.
Problème : cette souffrance ne se traduit pas en actes politiques.
Pourtant, l’énormité de l’urgence est telle que Trump devrait lancer la CIA et la NSA (les grandes oreilles) à la chasse aux crapules gauchistes bruxelloises, françaises, allemandes, anglaises qui ravagent l’Europe et son futur.
Afin de faire le ménage et de nous aider.
Où sont les opérations “homo” dont raffolait Hollande (oui, oui les assassinats extrajudiciaires) ? Les plans “Condor“, “Phoenix“, “Gladio” ?
Où sont les honeypots, les chantages ? Où sont les dossiers compromettants ? Où sont les révolutions colorées ?
Trump continue de parler à ces crapules, de les inviter à Washington (même si c’est pour les humilier).
Il se plaint souvent mais n’agit pas.
Or, si ces dirigeants éprouvent de la peine pour les populations européennes, l’état profond -lui- n’a pas d’amis. Et son intérêt demeure -inexplicablement- d’affaiblir l’Europe.
Cette posture agressive dure… depuis 1945 (on se souvient des déclarations de Mitterrand, sur son lit de mort : “La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique“).
On peut bien sûr comprendre certains vieux réflexes (Allemagne concurrente, puissance continentale, risques d’une alliance avec la Russie)… sauf que tout a changé ! Le Grand Remplacement bouleverse ces anciennes analyses géopolitiques héritées du 20ème siècle.
Hélas, ça ne percute toujours pas au sein des rouages à Washington.
Alors, contradiction ? Trump et Vance sont-ils zinzins ? Schizophrènes ?
A mon avis, non. Cela reflète simplement… la guerre civile américaine 2.0 qui bat son plein.
Des groupes ayant des compréhensions différentes du monde s’affrontent.
Certains d’entre-eux (les néocons classiques) veulent toujours dépecer la Russie (malgré l’aberration et l’échec retentissant de l’opération ukrainienne).
D’autres (les globalistes) veulent toujours casser les reins de l’Europe des nations (et ceux des Etats-Unis, aussi), grâce à une créolisation forcenée (le “libre-échange” constituant un instrument supplémentaire, privilégié par des sous-groupes).
D’autres enfin ont compris le piège (Trump, Vance) et veulent changer leur M16 d’épaule.
Qui l’emportera ?




