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Rome antique, lèse-majesté, gauche et Islam : qui dit mieux ?

Oui, j’ose la synthèse sur 1 600 ans !

En janvier 2015, juste après le coup d’état du général Prayuth, les militaires thaïlandais arrêtent et emprisonnent une femme, fonctionnaire. Le dossier est ensuite transféré à une cour civile. En 2021, elle reçoit une peine -record- de 87 années de prison… réduite par la suite à 43 années car elle plaida coupable.

La veinarde ! 😉

Son crime ? Lèse-majesté. Le fameux article 112 du code pénal.

Concrètement, elle avait relayé 29 fois sur Internet un clip audio qui diffamait le monarque. Les juges ont donc infligé 3 ans de prison pour chaque copie. Au moins, arithmétiquement, c’est simple à comprendre…

Suite à une grâce royale, elle vient d’être libérée.

Si on ajoute sa détention préventive et son temps de prison effectif pour sa condamnation, elle aura quand même passé 8 ans derrière les barreaux.

Source : https://www.bangkokpost.com/thailand/general/3093465/woman-sentenced-to-43-years-for-royal-insult-to-be-freed

La monarchie sait donc pardonner. C’est tout à son honneur. Il n’en demeure pas moins qu’on ne plaisante pas avec l’article 112.

Je rappelle sa quintessence : n’importe quel citoyen peut déposer plainte…

La police, les juges sont alors obligés d’enquêter voire d’instruire… sous peine eux-mêmes de tomber sous le coup de l’article 112 (car ignorer un cas de lèse-majesté… serait bien entendu un cas de lèse-majesté !)

Et la nature précise de la diffamation ou de l’insulte n’est JAMAIS rendue publique puisque cela constituerait en soi… un crime de lèse-majesté.

Vous l’aurez compris, c’est un outil judiciaire aussi puissant que circulaire.

Si je ne me gêne pas pour critiquer les politiciens et les militaires du pays… je ne critique JAMAIS le roi ni sa famille, ni la monarchie en tant que système institutionnel.

Et jamais signifie jamais.

La sagesse de la Rome antique -bien antérieure à la monarchie thaïlandaise- me permet d’accepter sans difficulté cette impérieuse nécessité.

Comment ?

C’est simple.

A Rome, fais comme les Romains” (“Si fueris Romae, Romano vivito more; si fueris alibi, vivito sicut ibi“).

Tout a été dit -et plutôt bien dit- il y a plus de 1 600 ans !

Si seulement les millions de “migrants” qui ont envahi la France, pardon qui sont arrivés par la grâce du Saint Esprit, pouvaient respecter le même impératif…

Les gauchistes et plus largement les crétins ne comprennent ni l’essence, ni l’importance de cette règle qui rend possible l’altérité.

C’est exactement comme la frontière. Plus qu’une évidence géographique… il s’agit d’une évidence humaine (et même, osons-le mot, animale)… mais qui est systématiquement incomprise par les benêts hurlant au racisme et au “fâââchisme” (et d’autres mots en “isme” ou “phobe”).

Respecter les us et coutumes locaux et respecter les frontières (donc les territoires)… voilà les DEUX CONDITIONS qui permettent la cohabitation entre des hommes culturellement très DIFFERENTS.

Il suffit de nier ces règles et alors la nature sauvage de l’homme reprend le dessus : la guerre de tous contre tous.

A présent, élargissons la focale.

Certaines civilisations sont moins enclines à comprendre et accepter ces principes pourtant ancestraux.

Le premier exemple aussi évident que frappant (et ancré dans l’actualité) ? L’Islam.

L’Islam en tant que système politique total empêche par essence l’altérité.

L’Islam est une arme de destruction massive de l’altérité.

Puisque par définition -et une définition DIVINE– il nie la possibilité de la différence.

Et quand, il est contraint de s’y frotter alors c’est pour mieux la détruire : la mort ou la conversion.

Répétons-le : sur ordre divin.

Bref. A la longue, il est pénible d’enfoncer des portes ouvertes. Les Occidentaux, saisis d’une démence suicidaire, refusent de comprendre.

Tant pis pour eux. Tant pis pour vous.

Quant à moi, au milieu des “Romains”… de Thaïlande, je me sens bien car ils sont normaux.

Comme moi.

Ou plutôt moi comme eux ? 😉

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Trump est-il en train de déraper ?

Oui ou non ?

J’ai longtemps refusé cette question car elle était nulle et non avenue.

Le stupéfiant parcours politique de Trump, depuis sa campagne de 2016, sa victoire, puis l’échec de 2020 et enfin la renaissance en 2024 et une autre victoire encore plus énorme que la première… tout démontre qu’il est  supérieurement intelligent, rationnel.

Ses six premiers mois à la Maison Blanche furent une fois encore… incroyables. De nombreux succès, culminant avec le vote de la Big Beautiful Bill (un tour de force législatif).

On note aussi une audace inouïe (je reste persuadé que son bombardement guignolesque contre l’Iran, pourtant ultra dangereux, a mis fin au conflit, permettant ainsi de ranger Nettanyahou au placard, délibérément).

On saura rapidement si cette thèse est juste ou pas (Israël, très sérieusement secoué, n’attaquera plus l’Iran).

Mais… ces derniers jours, on sent des craquements dans la méthode Trump, si ce n’est dans son mental.

D’abord, Epstein. Sa sortie colérique face à un journaliste était ridicule. Là on sent qu’il a perdu l’initiative (peu importe le fond du dossier).

Ensuite, l’Ukraine. Là encore perte de sang froid. On suspend des livraisons de munitions car les stocks sont très bas, mais quelques jours après, face au micro d’un journaliste, demi-tour toute. Il ordonne de nouvelles livraisons. Sans compter des commentaires peu amènes contre Poutine.

Ensuite, la fameuse guerre commerciale (un point essentiel et répété durant sa campagne électorale, un fait ignoré par de nombreux commentateurs qui pensent qu’il s’agit d’une lubie récente).

Mise en oeuvre… très brouillonne. Foutraque même.

Les deals commerciaux avec de nombreux pays ? Bidons, inexistants. A part quelques pays (Chine, et encore, UK, Vietnam…) rien n’a avancé depuis avril (et pour cause, comme tous ces pays profitent des Etats-Unis, ils ne veulent rien négocier… pire encore… ils ne peuvent pas négocier !).

D’où sa nouvelle explosion colérique : nouvelle date butoir le 1er août (après celle du 9 juillet) et ses “lettres” envoyées (annonçant unilatéralement des pourcentages de taxes). C’est idiot car… RIEN DE PLUS ne sera négocié en 3 semaines.

J’ai suivi les événements du côté de la Thaïlande. Bangkok a clairement chié dans le pot de colle (pour de nombreuses raisons), réagissant bien trop tard et surtout étant incompétent pour négocier quoi que ce soit avec Washington (gouvernement en crise et nullissime).

Mais c’est la lettre envoyée au Brésil, lundi soir, qui me paraît être la goutte d’eau qui fait déborder le vase trumpien.

D’abord, les Etats-Unis jouissent d’un excédent commercial avec le Brésil (à la différence de tous les pays visés en priorité : Chine, Asie du Sud-Est, Europe etc.) !

Trump lance en réalité une attaque en règle contre Lula (gauchiste insupportable il est vrai), contre la Cour suprême du pays (stalinienne) et contre le harcèlement judiciaire subi par l’ex-président Bolsonaro (qui doit rappeler à Trump son propre chemin de croix).

Il annonce donc… 50 % de taxes ! Comme punition.

Même si on peut légitimement critiquer le gouvernement brésilien… il ne s’agit pas de la Somalie, de Haïti ou de l’Afghanistan. Ce n’est pas un shithole que l’on peut traiter d’une manière aussi cavalière (population 211 millions).

Trump dispose, à mon avis, de nombreux moyens pour pressurer les Brésiliens (mais discrètement).

Mais il a suffi que Lula accueille un sommet des Brics et fasse des déclarations peu amènes… pour que Trump pète un câble.

Lula a ainsi déclaré il y a 2 jours : “le monde a changé. Nous ne voulons pas d’un empereur”  (sous-entendu Trump).

Ajoutant même (crime de lèse-majesté) : “Le monde doit trouver un moyen pour que nos relations commerciales ne passent pas par le dollar“.

Lien : https://www.reuters.com/world/china/brics-nations-resist-anti-american-label-after-trump-tariff-threat-2025-07-07/

C’est juste après que Trump a réagi. Impossible de ne pas faire le lien.

Au-delà, on voit bien l’erreur stratégique de Trump : il ne peut pas faire la guerre (économique ou cinétique) à la Terre entière, où en tout cas la moitié du monde, en même temps.

C’est trop.

Pire encore, il se met à dos de véritables alliés (je ne parle pas de l’Europe, totalement insignifiante) mais du Japon et de la Corée du sud (stratégiques en Asie, face à la Chine).

Bref : on peut voir un certain hubris, une volonté non raisonnable de se battre avec le monde entier.

Répétons-le : sur le fond (le cirque commercial, coeur nucléaire de la “mondialisation”), Trump a raison. Le système est devenu fou et saigne -littéralement- l’Occident depuis bien trop longtemps.

Mais, la méthode Trump est en train de déraper.

Il met dans la géopolitique (nécessaire et qui a été trop longtemps ignorée par l’Ouest) trop d’affect et trop d’égo (Poutine le balade, Lula l’insulte, Nettanyahou lui lèche le cul, Macron le flatte, Zélinsky l’irrite, etc.).

Trump réagit TROP à ces éléments personnels qui sont DERISOIRES (on ne peut pas sur-interpréter, ni sur-investir les relations personnelles entre dirigeants, parfois elles sont utiles, parfois elles font perdre de vue l’essentiel).

Il laisse submerger son intelligence par ses émotions.

Et c’est manifestement, une pente dangereuse.

Voici donc une grille d’analyse qui nous permettra de savoir si oui ou non Trump a fondu les plombs.

  • Si Israël attaque de nouveau l’Iran, alors carton rouge.
  • Guerre commerciale : il faut désormais SE TAIRE, et travailler silencieusement. Son socle de 10 % pour tous était une excellente idée. Il faut attendre, puis augmenter de nouveau, de manière ciblée. Il faut outre diviser les Brics. Et non pas les unir encore davantage !
  • Ukraine : si vraiment Trump remet une pièce dans le juke box (Kiev dans l’Otan, augmentation des livraisons d’armes, hostilité face à Poutine), alors carton rouge.
  • Antagoniser le monde entier au même moment (sans oublier le front intérieur, essentiel). Ce n’est pas possible. Et c’est contreproductif (Moscou et Pékin sont alliés comme jamais, les Brics se sentent agressés donc ils feront front commun, etc.). Trump doit se rabibocher avec Japon et Corée du Sud (2 pays clés face à la Chine).
  • RF Kennedy à la Santé : le laisser faire. Sa nomination était déjà un acte de rebellion, un acte de bravoure politique absolument hors norme (on doit célébrer Trump pour cela). Il est donc naturel d’attendre que l’essai soit bel et bien transformé. Les enjeux sont colossaux.
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Israël-Iran : la guerre est déjà terminée

Le premier ministre Netanyahou sur le porte-avions qu’il n’a pas, en train d’annoncer la fin des opérations militaires et la victoire totale de l’armée israélienne sur les forces du Mal iraniennes. La galaxie est sauvée !

Non je plaisante. Enfin… pas tant que cela. 😉

48 heures après… ça canarde toujours des deux côtés. Les Iraniens qui étaient vaincus vendredi… pilonnent Israël avec des salves de missiles, y compris hypersoniques (les boucliers Star War et Star Trek saturent et ne parviennent pas à les stopper).

Quant aux Israéliens, ils ont désormais la “maîtrise du ciel” selon l’expression consacrée (mais vide de sens). Personne n’a jamais remporté une guerre moderne avec seulement l’aviation et des bombardements.

Ils commencent à s’attaquer aux infrastructures énergétiques… mais très… timidement (en évitant soigneusement les terminaux maritimes pour le pétrole… eh oui il ne faut pas désespérer le prix du baril).

Pourtant, la situation se décante. On commence à percevoir la terrible réalité… celle que j’ai exposée : il n’y a pas de plan.

Netanyahou a foncé, a violé Trump au passage (lequel a tenté bien maladroitement de se rattraper aux branches)… sauf que… le réel revient en force : les Etats-Unis ne veulent pas de cette guerre insensée.

Un conflit qui sera -s’il se poursuit, s’il s’étend- le cimetière de la présidence Trump et l’assurance d’une défaite de Maga.

En langage vernaculaire, ça se traduit par : “les carottes sont cuites“. Voire “dans le cul la balayette“.

C’est risible et tragique à la fois.

Comme l’écrit un de mes lecteurs sionistes (il en faut) : “on va de l’avant“.

Ce n’est pas un plan. Cela n’a jamais été un plan, l’histoire militaire le démontre.

Le seul plan de Netanyahou était de “foncer”, d'”aller de l’avant”, forçant la main des Américains afin de les entraîner dans une vaste guerre dont l’objectif n’a jamais été de “sauver la civilisation” mais bien… d’abattre le régime iranien.

L’idée de faire tomber le gouvernement d’un pays de 91 millions d’habitants comme l’Iran, avec une superficie 3 fois celle de la France et situé à 1 700 km de ses propre frontières… c’est comme donner le manuel d’un Boeing 787 à un enfant autiste : une farce.

On visualise SI PARFAITEMENT des centaines de milliers de “troupausol” de Tsahal et autres GI’s américains, crapahuter dans les montagnes iraniennes…

Un tel niveau de débilité en dit long sur l’état mental de l’Occident : idiocratie.

Foi de Farsi, on va gagner. Forcément.

Et donc, logiquement, forcément, cela coince -déjà- selon certaines sources.

“Israel lacks the bunker buster bombs and large bomber aircraft needed to destroy Iran’s Fordow uranium enrichment site, which is built into a mountain and deep underground. The U.S. has both within flying distance of Iran“

Il reste une possibilité : le brouillard de la guerre. L’intox. On dit “non” pour ensuite mieux dire “oui”. Enième joker dans une négociation du type “retenez-moi ou j’fais un malheur“.

La probabilité n’est pas nulle. Mais je n’y crois pas.

Car cette guerre est une impasse stratégique totale… et risque de se terminer comme il se doit : en eau de boudin.

Israël déclarera bientôt la “victoire“. Et tout s’arrêtera. Et les belligérants soigneront leurs plaies.

En clair : ils vont nous faire une “busherie” (“mission accomplie“, le porte-avions en moins, comme en Irak en mai 2003).

Netanyahou déclarera ainsi sur un ton martial :

Nous avons détruit les capacités nucléaires de l’Iran qui menaçaient la civilisation et la galaxie ainsi que mon poste et ma villa à Eilat. C’est une grande victoire. Merci à tous. Ah j’oubliais : prout.” 😉

Israël a la maîtrise du ciel en Iran ! Et toc ! Les Américains aussi durant la guerre du Vietnam (38 millions d’habitants à l’époque), idem en Irak, en Afghanistan. Bonne chance avec l’Iran (91 millions d’habitants)…