
Plutôt que de faire le malin avec Edgar Alan Poe et son fameux Masque de la mort rouge, j’aurais pu filer le Culte de Cargo, sur un air de Gainsbourg.
Après tout, dans le cas du Vanuatu, c’est de circonstance !
Mais je l’ai déjà fait (lire cet excellent article). Il faut se renouveler.
En outre, le roman de Poe synthétise mieux le problème.
L’archipel du Vanuatu a décidé d’isoler son île principale pendant trois jours après que l’océan eut rejeté sur le rivage le cadavre d’un homme qui était porteur du coronavirus. Des sources gouvernementales ont confirmé qu’il s’agissait du corps d’un marin philippin dont le cargo avait quitté Port Vila le 10 avril.
La dépouille a été découverte le 11 près d’un village situé à cinq kilomètres de la capitale. Les autres membres de l’équipage du bateau et les policiers ayant emporté le cadavre ont tous été testés négatifs, selon les mêmes sources qui se sont exprimées sous couvert de l’anonymat. On ignore les causes du décès du marin et la raison pour laquelle son cadavre s’est retrouvé à l’eau.(source le Figaro)
Tout dans cette news est grotesque. Un cadavre sur une plage. Pouf, on lui fait un test. A-t-on pensé à tester les poissons ? Et les coquillages ?
On ne sait pas de quoi il est mort. On ne sait pas comment il s’est retrouvé dans l’océan. Mais on sait qu’il est porteur du virus. 😉
Et immédiatement, on confine une île entière.
Il est établi que l’insularité associée à la covidémence rend les gens concernés cons comme des enclumes (voir l’Australie, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Zélande bien entendu).
Les îles sont de facto des membres de la secte “Zéro Covid“.
Sauf qu’ils devraient lire Poe… Le virus parvient toujours à se faufiler.
Masqué.
Même sous l’apparence d’un cadavre jeté dans l’océan, bouffé par le sel et les poissons, et ensuite échoué sur une plage.
