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Asie

Guerre commerciale : festival de gnons aimantés

Pékin avec ses gants rouges colle une belle droite à l’Amérique.

La Chine ce n’est pas l’Iran. Ce n’est pas Israël. Ce n’est pas non plus l’Europe (grosse économie, mais zéro pouvoir politique). C’est l’Empire du Milieu… bien décidé à refermer le “piège de Thucydide” sur les Etats-Unis.

Face à l’offensive commerciale de Trump lancée début avril, les Chinois décidèrent de rendre coup pour coup.

On se souvient des échanges de gnons avec des taxes douanières de part et d’autres toujours plus élevées… avant d’atteindre des niveaux stratosphériques (de facto un blocus)… puis un “gel”, une “pause” afin… de négocier.

La manière forte que Trump affectionne tant… NE PEUT PAS FONCTIONNER avec la Chine. Le président américain s’y cassera les dents, c’est une certitude…

Toutes les problématiques sous-jacentes à la “guerre commerciale” (monnaies, industrie, réserve de changes, réserves d’or, produits stratégiques, etc.) sont étudiées, préparées, calibrées, découpées en rondelles depuis des années par Pékin, dans le cadre d’une véritable guerre 360 ° menée contre l’Occident.

Ainsi, Pékin n’a pas hésité à tirer une autre balle avec son arme anti-américaine : les terres rares… Et en particulier celles utilisées pour fabriquer des aimants.

On pense à nos aimants de gamins sur les portes des réfrigérateurs. En réalité, ils sont très utilisés en version industrielle pour la défense, l’automobile, l’électroménager etc.

La Chine jouit d’un quasi monopole sur nombre de ces matériaux (lire ici).

Pékin a donc fermé le robinet en limitant les exportations… alors même que les “négociations” se poursuivent avec Washington…

C’est très VIOLENT. Et surtout… très CONCRET.

Un exemple : durant les trois dernières semaines, Ford a dû faire tourner au ralenti plusieurs de ses usines outre-Atlantique… et a même arrêté la production de certains modèles en raison de la pénurie d’aimants (source Bloomberg).

En mai les exportations d’aimants chinois ont chuté de 70 % par rapport à mai 2024 (source) !

Il faut souligner qu’en même temps, les deux superpuissances discutent le bout de gras et donc “négocient”. Il est loin le temps où les Etats-Unis pouvaient agir unilatéralement. La Chine désormais n’hésite pas à frapper. Là où ça fait mal. Tout en discutant avec de grands sourires.

Cette agressivité -nouvelle, froide, automatique- n’en finit pas d’étonner les Occidentaux. Après tout, nous sommes les maîtres du monde, n’est-ce pas ? Les patrons, c’est nous !

Des clous.

C’est fini depuis un quart de siècle… Hélas, nous sommes encore nombreux à ne pas avoir reçu le mémo.

POST-SCRIPTUM

Cette agressivité, ce “un prêté pour un rendu”… ne concerne pas uniquement le commerce international. La Chine soutient ainsi la Russie, économiquement, militairement, directement et indirectement (via Corée du Nord) face à la guerre américaine menée en Ukraine.

Si l’opération en Iran a fait pschiit dans un feu d’artifices de farces et attrapes et d’explosions de GBU-57… c’est non seulement parce que Téhéran a sérieusement botté le cul délicat des Israéliens… mais c’est aussi parce que la Russie et la Chine ont envoyé des messages : no pasaran.

Tu me chatouilles en Ukraine, je te gratouille en Israël… A proxy, proxy et demi… A ce petit jeu, pic et pic et colégram, tu vas perdre.

Là encore la naïveté des Occidentaux est consternante. On peut toutefois mettre au crédit de Trump d’avoir… très rapidement rangé le roquet psychotique Netanyahou dans sa niche (avant sa cellule de prison)…

Nous devons enfin prendre la mesure du nouveau contexte géopolitique qui définit le 21ème siècle (la réémergence de la Chine, sous sa forme impériale et parallèlement la chute de l’empire américain), mais il faut surtout comprendre que la guerre entre les deux blocs se poursuivra sur tous les domaines, tous les théâtres et dans toutes les dimensions.

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Saloperie et sida mental

La guerre des boutons ou la guerre des drapeaux

“Roger ! Là ! Un drapeau ukrainien, vaz-y shoote le ! Oh bon dieu, derrière, un drapeau palestinien, tire j’te dis !”

Le drapeau est au patriotisme ce que le chasseur est à la galinette cendrée ; il y a des bons drapeaux et des mauvais drapeaux.

Décembre 2024

Le tribunal administratif de Versailles interdit le drapeau ukrainien sur le fronton de la mairie de St-Germain-en-Laye… Le tribunal rejette l’argument selon lequel il s’agirait d’une opinion politique. C’est un “signe de solidarité“. Il motive sa décision car le maire n’a pas reçu l’autorisation préalable de son conseil municipal. Un simple citoyen était à l’origine de cette action. (source)

“Mettre un drapeau ukrainien sur la façade d’un bâtiment public n’est pas une revendication politique ; c’est un symbole de solidarité envers une nation victime d’une agression”

Conclusion : le drapeau ukrainien est sur le fond un bon drapeau.

13 juin 2025

Le maire de Saint-Denis place le drapeau palestinien sur le fronton de la mairie.

Le préfet envoie immédiatement un courrier pour exiger son retrait. (source)

“en application du principe de neutralité des services publics”.

Conclusion : le drapeau palestinien est un mauvais drapeau.

19 juin 2025

Christian Estrosi refuse de retirer le drapeau israélien de la façade la mairie de Nice… qu’il a installé en octobre 2023.

Le préfet a écrit le 17 juin un courrier pour réclamer le retrait, en vain. (source)

Conclusion : le drapeau israélien est un (très) bon drapeau.

Bref, la conclusion des conclusions s’impose : tous ces clowns, quelles que soient leurs allégeances, leurs névroses, leur histoire personnelle… ont un point commun, une obsession commune : afficher leur vertu (supposée, fantasmée).

Le législateur se garde bien d’intervenir et les juges suivent l’air du temps… comme des clébards.

La loi devrait être revue et précisée pour INTERDIRE TOUS LES DRAPEAUX AUTRES QUE LE DRAPEAU FRANCAIS SUR LES BATIMENTS PUBLICS.

Voilà, ce serait carré et du bon sens.

Si tel ou tel clown se sent obligé d’afficher sa vertu… il en a le droit mais chez lui, dans le domaine privé… absolument pas sur ou dans des bâtiments publics.

L’argument utilisé par ces émotifs est toujours identique : “mon émotion est supérieure à la tienne“, “ma cause est meilleure que la tienne“.

Non.

Ce pays s’appelle la France et ne possède qu’un seul drapeau.

Les drapeaux étrangers qu’ils soient ukrainien, israélien, palestinien, LGBT, ou même celui des aliens de la planète Jupiton, n’ont pas leur place en France.

En attendant cette clarification nécessaire, ces manifestations de névroses et d’hypocrisie continueront de polluer l’espace public et d’exposer les contradictions internes d’un système politique et social à bout de souffle.

Le drapeau de la connerie, hélas, lui, ne se rend jamais.
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Vrac

Israël-Iran : la guerre est déjà terminée

Le premier ministre Netanyahou sur le porte-avions qu’il n’a pas, en train d’annoncer la fin des opérations militaires et la victoire totale de l’armée israélienne sur les forces du Mal iraniennes. La galaxie est sauvée !

Non je plaisante. Enfin… pas tant que cela. 😉

48 heures après… ça canarde toujours des deux côtés. Les Iraniens qui étaient vaincus vendredi… pilonnent Israël avec des salves de missiles, y compris hypersoniques (les boucliers Star War et Star Trek saturent et ne parviennent pas à les stopper).

Quant aux Israéliens, ils ont désormais la “maîtrise du ciel” selon l’expression consacrée (mais vide de sens). Personne n’a jamais remporté une guerre moderne avec seulement l’aviation et des bombardements.

Ils commencent à s’attaquer aux infrastructures énergétiques… mais très… timidement (en évitant soigneusement les terminaux maritimes pour le pétrole… eh oui il ne faut pas désespérer le prix du baril).

Pourtant, la situation se décante. On commence à percevoir la terrible réalité… celle que j’ai exposée : il n’y a pas de plan.

Netanyahou a foncé, a violé Trump au passage (lequel a tenté bien maladroitement de se rattraper aux branches)… sauf que… le réel revient en force : les Etats-Unis ne veulent pas de cette guerre insensée.

Un conflit qui sera -s’il se poursuit, s’il s’étend- le cimetière de la présidence Trump et l’assurance d’une défaite de Maga.

En langage vernaculaire, ça se traduit par : “les carottes sont cuites“. Voire “dans le cul la balayette“.

C’est risible et tragique à la fois.

Comme l’écrit un de mes lecteurs sionistes (il en faut) : “on va de l’avant“.

Ce n’est pas un plan. Cela n’a jamais été un plan, l’histoire militaire le démontre.

Le seul plan de Netanyahou était de “foncer”, d'”aller de l’avant”, forçant la main des Américains afin de les entraîner dans une vaste guerre dont l’objectif n’a jamais été de “sauver la civilisation” mais bien… d’abattre le régime iranien.

L’idée de faire tomber le gouvernement d’un pays de 91 millions d’habitants comme l’Iran, avec une superficie 3 fois celle de la France et situé à 1 700 km de ses propre frontières… c’est comme donner le manuel d’un Boeing 787 à un enfant autiste : une farce.

On visualise SI PARFAITEMENT des centaines de milliers de “troupausol” de Tsahal et autres GI’s américains, crapahuter dans les montagnes iraniennes…

Un tel niveau de débilité en dit long sur l’état mental de l’Occident : idiocratie.

Foi de Farsi, on va gagner. Forcément.

Et donc, logiquement, forcément, cela coince -déjà- selon certaines sources.

“Israel lacks the bunker buster bombs and large bomber aircraft needed to destroy Iran’s Fordow uranium enrichment site, which is built into a mountain and deep underground. The U.S. has both within flying distance of Iran“

Il reste une possibilité : le brouillard de la guerre. L’intox. On dit “non” pour ensuite mieux dire “oui”. Enième joker dans une négociation du type “retenez-moi ou j’fais un malheur“.

La probabilité n’est pas nulle. Mais je n’y crois pas.

Car cette guerre est une impasse stratégique totale… et risque de se terminer comme il se doit : en eau de boudin.

Israël déclarera bientôt la “victoire“. Et tout s’arrêtera. Et les belligérants soigneront leurs plaies.

En clair : ils vont nous faire une “busherie” (“mission accomplie“, le porte-avions en moins, comme en Irak en mai 2003).

Netanyahou déclarera ainsi sur un ton martial :

Nous avons détruit les capacités nucléaires de l’Iran qui menaçaient la civilisation et la galaxie ainsi que mon poste et ma villa à Eilat. C’est une grande victoire. Merci à tous. Ah j’oubliais : prout.” 😉

Israël a la maîtrise du ciel en Iran ! Et toc ! Les Américains aussi durant la guerre du Vietnam (38 millions d’habitants à l’époque), idem en Irak, en Afghanistan. Bonne chance avec l’Iran (91 millions d’habitants)…