Ce qui est fascinant avec les médias, c’est leur ingénuité.
Ce sont des instruments de propagande… Ils ne s’en cachent pas. Ils annoncent la couleur. Ils annoncent le programme.
Il faut toujours étudier la propagande. Elle est signifiante.
Macron était connu pour vouloir chercher la croissance “avec les dents“.
La covidémence le pousse cette fois à enfiler ses chaussures de marche.
Ainsi cet article édifiant publié par Le Parisien.
Macron, les vaccins et le dernier kilomètre
Une fois derrière nous la pénurie de doses, la France va-t-elle manquer de volontaires ? Le vaccino-scepticisme n’a pas disparu et le gouvernement prévoit une nouvelle campagne de publicité pour pousser les Français à aller se faire piquer.
Le “dernier kilomètre” ? Et le “vaccino-scepticisme”… on dirait le nom d’une maladie contagieuse.
😉
Le gouvernement, confiant, affirme que le calendrier vaccinal sera tenu. Partant de ce principe, les équipes de l’Elysée sont déjà en train d’anticiper le problème suivant : éviter qu’à la pénurie de doses ne succède celle des volontaires. Le vaccino-scepticisme a certes reculé dans notre pays, mais il n’a pas disparu. Or, pour se libérer du virus, il faut que près de 80 % de la population adulte ait des anticorps. « C’est le dernier kilomètre du vaccin. Les dix derniers pourcents à vacciner seront les plus durs, il va falloir aller les chercher », affirme l’un des plus proches conseillers du président de la République.
La patascience à fond la caisse. Comme d’habitude, on ressort ce pourcentage de “80 %” asséné pour l’immunité collective (sorti de nulle part, lire ici).
Et l’objectif est fixé : il n’y aura que 10 % de rebelles (les sceptiques, comme on parle des climato-sceptiques)… et eux on ira les chercher avec les dents (ou alors en mordant les chaussures de marche ? On s’y perd).
Résultat, ça turbule au sommet de l’Etat, où on mise sur plusieurs leviers. D’abord, le fait que, d’ici l’été, chacun pourra constater, sur une population toujours plus nombreuse, le très faible nombre d’effets secondaires indésirables. Ensuite, le pouvoir table sur le « retour à la vie normale » avec « passe sanitaire ». L’idée que quand ils verront leurs amis se réunir à nouveau librement au restaurant ou au spectacle, grâce notamment au vaccin, les derniers réticents iront se faire piquer.
Des mecs meurent de thrombose après leur injection, des plaintes sont déposées, l’ANSM reconnaît finalement le “risque“… Mais le cheptel n’y verra que du feu.
Ensuite, le plat de résistance : le passeport vaccinal
La vaccination ne sera jamais obligatoire (on n’est pas en Italie ici, beurk !)… mais voilà pour aller pisser, il faudra avoir son passeport vaccinal… et donc se faire vacciner.
C’est beau comme le thèse-antithèse-synthèse d’un gland en première année à Sciences Po’ (avant la mort brutale de ce pauvre Richard Descoings…)
Je ne sais pas pourquoi, quand je parle de Sciences Po, je pense à Gabriel. Attal. L’homme qui sirote du rosé au bord de la Seine, les pieds nus…
Ce raisonnement sera appuyé par une campagne de communication sur laquelle le Service d’information du gouvernement (SIG) travaille déjà, en lien avec l’Elysée. Des spots télévisés sont à l’étude, où l’on verrait des gens, sans doute des jeunes, en train de profiter d’une soirée dans un bar ou d’un concert parce qu’ils sont vaccinés. L’un de ceux qui anticipent le défi du dernier kilomètre conclut : « la bascule des derniers sceptiques ne se fera que par le besoin de chacun de revivre. » Parce que l’Elysée rappelle la position très nette du président : hors de question de rendre la vaccination obligatoire.
Le foutage de gueule devient incandescent. 😉